Horizon : Le Mag' de Tirawa

Le Mag' de Tirawa : Carnet de voyage - Le Botswana en famille

Le Botswana en famille

Regard de voyageur rédigé par Mme Olive

Le Botswana en famille

Botswana, Afrique

En avril 2022, de fringants aventuriers s’envolaient pour vivre une expérience inoubliable au Botswana en famille, des grands-parents aux petits enfants. Ils nous ont fait le plaisir de partager ce voyage, 10 jours de découverte et d’émerveillement. Embarquons avec eux.

Samedi 16 avril – Dimanche 17 avril
C’est le Jour J, toute la famille - Louise, Roméo, Jeanne, Jmi, Fredo, Jacques et Christine- se retrouvent et décollent de Genève à 15h00 pour arriver à Maun au Botswana après un voyage sans encombre. Joseph, notre guide, et Mirabella, notre interprète, nous attendent. Rapidement, nous prenons possession de notre jeep 4x4 et partons en direction de Kwai. La route goudronnée fait bientôt place à une piste infortunée. On « décrabote les moyeux », ce qui intéresse beaucoup Roméo. Après quelques kilomètres de piste, première surprise… une empreinte d’éléphant. On rentre direct dans le safari. C’est magique. Nous découvrons l’enivrant parfum de la sauge sauvage (j’en ai encore dans mes poches !). Les estomacs grognent, petit pique-nique sur la route.

 

Nous arrivons au camp en début de soirée bien fatigués mais, pour une première journée, nous avons déjà rencontré des éléphants, des zèbres, des impalas, des mangoustes, des buffles, des pintades et une autruche ! Des rolliers et des tas de calaos…Ca commence bien !

 

Elephant
 
zebre et impala
 

Nous sommes reçus par Salomé, notre cuisinière, Policeman et Leps qui gèreront la logistique pendant tout notre séjour. En tout 7 tentes, plus l’auvent pour salle à manger + la cuisine…Il y a l’électricité pour éclairer les tentes, les bougies extérieures pour l’ambiance. Douches chaudes et toilettes sèches pour chaque tente. Le matin nous avons de l’eau chaude dans un petit lavabo placé devant la tente. Il y a même une petite étagère avec une glace. C’est impressionnant cette organisation. Pas de téléphone, pas de télévision, pas de musique… juste les bruits de la nature ! Dont le chant des grenouilles (qui s’arrête brusquement, de manière impromptue aux alentours de 22h) et le pas lourd des hippopotames.

Vie sur le camp
 
vie sur le camp
 
vie sur le camp
 

 

Lundi 18 avril - Parc Moremi, via la South Gate pour trois jours
Joseph nous accorde un lever un peu plus tardif que prévu…les petits déjeuners sont copieux et nous prenons le temps de nous préparer. Nous partons vers 8h30 pour notre premier Game drive. Dès la sortie du camp, nous croisons un troupeau d’impalas. Nous sommes fascinés par la beauté et la finesse de ces animaux. Nous en verrons des centaines tout au long de notre périple. Tout de suite, nous côtoyons des éléphants, des phacochères, des mangoustes… qui n’hésitent pas à traverser devant la voiture. 
 

Nous revenons au camp pour le déjeuner mitonné par Salomé. Petite pause, nous testons les douches (!) et nous repartons pour le Game drive du soir. Nous trouvons un crâne d’éléphant et Joseph nous explique que les dents de l’éléphant peuvent repousser jusqu’à 6 fois. Ensuite, si l’éléphant perd ses dents, il ne peut plus se nourrir. La digestion de l’éléphant étant imparfaite, il peut transporter des graines dans ses excréments et contribuer à planter des arbres parfois à de très grandes distances les uns des autres. Joseph nous apprend à reconnaître un mâle d’une femelle en fonction de la forme du crâne (plus plat pour les mâles). Enfin, nous apprenons à voir si un éléphant est droitier ou gaucher en fonction de l’usure de ses défenses.
 

Fredo aperçoit notre premier lion. Tel un sphinx en haut d’un petit talus. Joseph s’approche de façon à le contourner et ne pas bloquer sa route. Nous restons un long moment à le contempler bien que nous ne sommes pas tout à fait rassurés. Tout à coup, un grand kudu traverse l’espace et disparait dans la brousse. Nous retenons notre respiration, nous avons peur pour lui aussi ! Le lion ne bronche pas. Au bout d’un moment, le lion se redresse et part en petites foulées dans la direction du kudu. Un deuxième lion, que nous n’avions pas vu, surgit et part avec lui. Ils disparaissent dans le bush.  Nous sommes émerveillés et tout excités par ce spectacle ! Pour nous rassurer, Joseph nous explique la meilleure façon de s’approcher des animaux. Nous sommes chez eux. Nous devons les respecter. Nous ne pouvons que lui faire confiance !

 

Lionnes
 
Lions
 

Retour au camp, sur l’air du « Petit matelot », pour notre deuxième soirée aux bougies et feu de camp. Policeman et Leps ont versé de l’eau chaude dans les petits lavabos en toile disposés devant les tentes et installé les douches. Quel bonheur ! Au dîner, Joseph nous apprend à imiter la hyène et le léopard.

 

Mardi 19 avril
Fini de rigoler, il faut se lever tôt. A 6h30, nous partons pour Xathanaxa pour la journée avec en ligne de mire une sortie en bateau sur l’Okavango. Le trajet est long mais il y a toujours cette excitation de croiser une girafe, un éléphant, un grand kudu…  hippos (dans la hippo pool). Les enfants ont même vu une « mangoustine » ! La balade en bateau au milieu des hautes herbes est agréable mais hormis de gracieux Jacanas qui marchent sur les nénuphars nous ne croisons ni hippos ni crocodiles… à part un bébé crocodile qui nous a attendus au bord du rivage ! 

 

safari sur l'eau
 
hippo
 
famille en bateau
 

Après un pique-nique préparé par Salomé au milieu des singes vervets, nous passons voir deux lionnes endormies que Joseph savait certainement être sur ce territoire. Les journées sont longues. Dans les parcs, on ne peut pas rouler la nuit, il faut être rentrés avant 18h30. Nous nous arrêtons à nouveau devant l’hippo-pool pour observer un crocodile. Joseph nous explique que les hippopotames sont des animaux clés dans l’équilibre de l’écosystème : ils creusent le lit de la rivière par leurs déplacements, évitant ainsi qu’elle ne s’assèche, et ils nourrissent les poissons avec leurs excréments. Les crocodiles, eux, ont leurs dents qui repoussent toute leur vie. Selon l’endroit chaud ou froid où ils pondent leurs œufs ceux-ci donneront le jour à des mâles ou bien à des femelles. La température conditionne le sexe du crocodile. En rentrant, nous cherchons la trace d’un léopard dont un autre guide nous donne le signalement (traces au sol et troupeaux effrayés). Mais rien. Nous tombons sur deux touristes totalement inconscients qui marchent vers les éléphants pour les photographier ! Joseph les réprimande : « Ici c’est la nature, il est question de vie et de mort ». Nous arrivons à la nuit tombée, les lumières du camp nous guident. Les petites bougies donnent une ambiance magique.

 

Mercredi 20 avril
Départ à 7h30 pour Savuti par la Mababe Gate. Là encore une longue journée de 4x4 nous attend mais le paysage change. De la brousse verte et touffue nous passons à de paysages magnifiques plus secs, agrémentés d’arbres appelés mopanes. Beaucoup d’arbres sont morts, cela donne l’impression de forêts fantômes. Ce sont les éléphants, en surnombre, qui les tuent en arrachant l’écorce. C’est un gros problème pour ces régions. Et il est difficile de réguler la surpopulation des éléphants en les tuant, cela génère de vives réactions publiques.

Et là, un festival d’éléphants, de girafes (plus elles sont vieilles plus leur robe est sombre), gnous, buffalos, autruches (les noires sont des mâles, et à cause de leur couleur, ce sont eux qui couvent les œufs la nuit), phacochères, pygargue, zèbres.. Il y a beaucoup beaucoup d’oiseaux : des calaos, des grands calaos, des rolliers, des « oiseaux bleus », des « petits verts » et des outardes (symbole national du Botswana).

 

zebre
 
phacochere
 
autruche
 
elephant
 
observation jumelle
 

Nous passons devant de nombreux emplacements de campings en plein parc, occupés par des familles de sud-africains, très habitués de ces conditions très particulières de bivouac… Le top du spectacle est le rugissement d’un lion juste avant l’arrivée à notre camp. Il appelait simplement ses frères mais quelle frousse nous avons eu ! Le camp est bien installé sur la hauteur d’une jolie petite vallée (appréciée des lions et éléphants) ! Nous entendons d’ailleurs une explication entre Sikuti (le lion de tout à l’heure) et un éléphant…Impressionnant. La nuit nous reconnaissons le cri que Joseph nous a appris : celui des hyènes.

 

Jeudi 21 avril

Nous nous réveillons et constatons des dizaines de traces de mammifères, insectes et oiseaux sur le sol en sable du campement. Nous entamons deux Game drive dans Savuti. La liste est longue des animaux que nous croisons ce matin. Outre tous ceux que nous avons déjà cités : un écureuil (!), un vautour, un steenbok (raciphère champêtre), un serpentaire, des antilopes sassaby (80 km/h), un aigle bateleur, un turaco gris, un calao terrestre chanteur du sud., des cobe lechwe…

Et last but not least deux guépards frères qui se relayent dans un arbre (un peu trop haut pour eux) pour guetter la savane et qui partent ensuite chasser, et 4 lions endormis (dont Sikuti, toujours reconnaissable à sa queue coupée). Le guépard chasse de jour, contrairement aux autres prédateurs.

 

guepard
 

Le deuxième Game drive nous permet de voir des peintures rupestres des peuples préhistoriques San : les animaux représentés sont les mêmes qu’aujourd’hui ! On ne sait toujours pas quelle fut leur technique de peinture qui permet encore à ces représentations d’être visibles des dizaines de milliers d’années plus tard. Nous croisons aussi un baobab de 950 ans. Nous poursuivons avec des francolins, des canes à bec rouge et canetons, des oies de Gambie et à 18h30 nos 4 lions sont toujours là ! Roméo donne des points pour chaque animal aperçu. Un papillon : one point !

 

Un coucher de soleil flamboyant illumine la fin de journée. Nous fêtons la rencontre des guépards avec un apéritif au vin sud-africain. Comme il n’y pas de pollution le ciel étoilé est somptueux. Mais on ne peut pas s’éloigner du camp pour une vue complète… Pendant ce temps-là Mirabella chante !


Vendredi 22 avril - Game drive le matin et départ pour Chobe. 
Départ pour le safari photo à 7h30, difficile de partir plus tôt le matin … Jean-Mi tombe nez à nez avec un ratel (je n’ai plus le nom africain), dont on apprend ensuite qu’il peut s’attaquer à des antilopes ou des buffles… Encore plein d’animaux à découvrir que nous n’avions pas croisés : le fameux ratel, un grivet, ibis, aigle pêcheur. Mais toujours le régal de voir les impalas facétieux, les grands kudus, les gnous, les zèbres, les girafes et les éléphants.

 

elephant
 
 

Retour au camp à 10h00 pour partir à Chobe et laisser l’équipe plier le camp. Départ direction Ngoma gate. Par la piste nous arrivons au village de Kachikau. Nous pique niquons sur la place du village. Nous voyons des chèvres, des vaches, des ânes, des poules ça nous fait bizarre ! C’est la première fois de notre vie que nous dégustons des spaghettis bolognaises froids et c’est délicieux !

Nous récupérons le goudron pour aller à la Ngoma gate (1h30 de route) et rentrons dans le parc de Chobe.

 

famille en safari
 

Vision magnifique : le parc longe la rivière Chobe. La végétation est moins dense, des baobabs. Nous voyons des dizaines d’animaux : Impalas, girafes, zèbres, phacochères, pintades et enfin un crocodile et des hippos ! C’est la saison des amours pour les impalas. Les mâles se battent pour conquérir leur territoire et leurs femelles. Nous assistons à leurs combats. Ils ont un cri très particulier, que seule Louise sait imiter à la perfection. Un seul mâle fécondera toutes les femelles du groupe. Et tous les petits de tous les groupes naîtront en même temps pour rendre plus difficile le choix d’une petite victime par les lions, qui hésitent entre plusieurs proies. La grande stratégie des proies, quelles qu’elles soient, semble être de jouer constamment sur la confusion. C’est le but aussi des rayures des zèbres, destinées à rendre moins évident pour les lions le repérage d’un seul individu dans le troupeau.

Combat également de deux girafes qui ressemble à une valse lente ! Coups de cornes dans le cou. Ça fait des grands « toc » « toc ».

 

girafe
 
# A REMPLIR #
 

Nous croisons aussi un petit éléphant pas content qui teste son « petit » barrissement à un mètre de nos oreilles ! :) Le soir, des milliers de petits oiseaux survolent les rives de la rivière. Fredo nous apprend que ce phénomène s’appelle une murmuration. C’est sublime ! Le coucher de soleil sur la rivière est une explosion de couleurs. Il y a un peu plus de fréquentation touristique. Le Zimbabwe n’est pas loin…


Samedi 23 avril
Au programme balade en bateau à Kasane le matin et dernier game drive le soir.

Après deux heures de route pour arriver à Kasane par la piste ; nous faisons un petit stop en « ville » pour un test PCR pour les enfants et acheter quelques bricoles. A 11h, nous embarquons pour deux heures de navigation sur la rivière Chobe. D’un côté le Botswana, de l’autre la Namibie. A la recherche de crocodiles et d’hippopotames, nous voyons aussi des iguanes et des buffles. Le paysage est magnifique. Un petit éléphant nage au milieu des nénuphars et joue dans l’eau devant nos yeux. Retour au camp à 15h30. Pas beaucoup le temps de souffler, il faut repartir à 17h00 pour le dernier game drive et le dernier coucher de soleil. Toujours pas de léopard à l’horizon mais nous sommes quand même récompensés. Jean-Mi voit un chacal et nous assistons au dîner de 5 lions qui dépècent un grand kudu sous un mopane et viennent ensuite se désaltérer à la rivière. Good spot ! L’un d’eux a aussi attaqué une pintade. Ils sont repus mais barbouillés de sang et nous les trouvons plutôt inquiétants…


En rentrant, nous fêtons ce grand moment en chantant « Dans la jungle, terrible jungle.. »

Ce soir l’équipe logistique a soigné la déco. Salomé nous a préparé un repas d’adieu et des surprises pour les enfants...Des pains en forme de tortue pour les kids. Des chamallows à faire griller. Le plat national du Botswana. Ils sont top.

 

Dimanche 24 avril - Départ pour Kasane et la frontière
Les adieux avec l’équipe sont émouvants. Ils ont été tellement attentionnés. Nous partons vers 7h00 en espérant encore croiser le léopard…. Ce sera deux marabouts et bouquet final : les lions toujours au même endroit avec les restes de leur festin ! A Kasane nous quittons Joseph et Mirabella (nous apprendrons finalement que son prénom est Mirapelo - nous aussi, en fait, nous avions mal compris les prénoms que nous ne connaissions pas). Un chauffeur recruté par Joseph nous emmène à la frontière du Zimbabwe. Là nous sommes pris en charge par Britton qui nous emmène en minibus au Changwe lodge à Victoria Falls.

 

Départ pour la balade à pied de 3 km (ça fait du bien !) en face des chutes. C’est grandiose. Nous louons des capes de pluie et longeons la falaise. Nous sommes trempés et sidérés par le spectacle grandiose. Grande sentence de Roméo : « là , si on va sur l’eau, à mon avis… » Piiiipolo pipolo…:)

 

victoria falls
 
victoria falls
 

En soirée, nous retrouvons le confort et la piscine !! Il y a un mirador d’où on peut observer le ciel et la brume des chutes Victoria et prendre l’apéro !


Lundi 25 avril
Le lendemain matin il y a le groupe piscine/pépouse et le groupe visite du Victoria Falls hôtel pour un petit café royal ! A 10h30 nous prenons le minibus pour l’aéroport. Retour à Genève le lendemain 26 avril après un voyage sans problème, des images et des sons plein la tête….

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