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Le Mag' de Tirawa : Carnet de voyage - L'importance de l'hydratation et d'une marche lente

L'importance de l'hydratation et d'une marche lente

L'importance de l'hydratation et d'une marche lente

Deux précautions majeures sont à prendre en altitude : celle de boire tout le temps, même sans avoir soif et celle de marcher lentement pour limiter le niveau d'effort. Sandra Leal, médecin spécialisé en médecine de montagne pour l’Ifremmont (Institut de Formation et de Recherche en médecine de montagne) revient sur ces recommandations essentielles pour éviter un Mal Aigu des Montagnes.

En quoi l’hydratation est essentielle ?
Le rein participe grandement au processus d’acclimatation de l’organisme. De ce fait là, si on veut que le rein fonctionne, il faut lui apporter un niveau d’hydratation suffisant. Or il faut tenir compte d’un autre facteur, celui d’un air plus sec en altitude. En plus on respire plus vite, donc on perd des gouttelettes d’eau dans la respiration. Tout cela cumulé, et même sans s’en rendre compte, on se déshydrate et ce même en marchant lentement. Il est donc important d’adopter le pas du guide c’est-à-dire une marche très lente qui ne fait quasiment pas respirer. Si on ne suit pas ces recommandations, on risque de se déshydrater. Plus on se déshydrate, plus on est à risque d’avoir une maladie de haute altitude. 


La précaution à prendre en altitude est de boire tout le temps, même sans avoir soif. On en fait un rituel en buvant régulièrement de petites quantités d’eau pour éviter un poids sur l’estomac qui pourrait entraîner des nausées ce que l’on ne veut surtout pas puisque c’est un symptôme de mail aigu des montagnes. Il faut savoir qu’il y a des arrêts assez fréquents où du thé est proposé en plus de ses propres boissons. On complète donc à chaque fois qu’on nous le propose et cela permet d’atteindre un niveau d’hydratation correct. 


La deuxième chose importante c’est la nourriture. Elle n’est peut-être pas aussi importante que le niveau d’hydratation mais c’est utile d’avoir des petits encas sur soi comme des barres céréales ou des fruits secs. L’essentiel est d’avoir des aliments que l’on aime et qu’on laisse d’ailleurs à proximité, dans sa poche par exemple. Dans la plupart des cas, les trois repas proposés suffisent amplement à fournir l’énergie nécessaire pour ce type d’exercice effectué lors d’un trek.

 

Pourquoi adopter le pas du guide a une part importante dans le processus d’acclimatation ?
Une fois qu’on pose le pied sur la montagne, il faut adopter un niveau d’effort extrêmement bas de façon à se protéger surtout contre le mal des montagnes mais aussi contre d’autres choses comme la déshydratation qui vont aussi contribuer au mal aigu des montagnes. Comme on est dans cette période où le corps cherche à s’acclimater, si en plus on lui demande des efforts qui nous emmènent dans le rouge, le corps ne va pas le supporter. Ça veut dire que l’on démultiplie le risque d’avoir un mal des montagnes. 


Ce qu’il faut idéalement c’est bien entraîner son endurance dans les mois qui précèdent le voyage et accepter le fait une fois sur place, on marche lentement. Et c’est quoi lentement ? Si on peut discuter et finir ses phrases avec la personne à côté de nous, alors on est dans le bon rythme. Et c’est tout. Après encore plus simple, on suit le rythme du guide. Le guide connaît le rythme qu’il faut adopter et c’est cette cadence qui permet d’aller au bout du voyage. Au bout de quelques jours, vous trouverez ce rythme très bon. C’est juste au début que l’on trouve qu’il est un petit peu lent parce qu’après on commence à comprendre que ce rythme-là permet de discuter, de transpirer très peu et de limiter son état de fatigue. C’est cet ensemble de faisceaux qui fait que l’on a le sourire d’un bout à l’autre du voyage et on revient en pleine forme.

 

 

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