Fête de l'Inti Raymi au Pérou
Carnets de voyages - Amériques - Pérou - 15.07.2013
Arrivée à Arequipa, au pied du volcan Misti
Depuis Lima, le vol vers Arequipa est de toute beauté. L'avion longe la cordillère des Andes avant de venir se poser au coeur d'un véritable désert minéral. La ville blanche est là, dominée par l'impressionnant volcan Misti qui culmine à 5822 mètres. On est tout de suite en ville et, sitôt la porte de l'hôtel San Augustin franchie, on entre de plain-pied dans l'histoire du Pérou et de son époque coloniale. Evidemment, cette période n'est pas la plus "péruvienne" puisque les Espagnols ont importé du vieux continent, traditions, mode de vie et culture, et les ont imposés au monde inca. Pour l'empereur Charles-Quint et la cour d'Espagne, ces terres andines n'étaient qu'une prolongation, une partie de l'empire ; il n'était donc pas concevable que ces lointains barbares ne se mettent pas "à l'heure" de Madrid ou de Grenade. Sans entrer dans des considérations philosophiques, voire polémiques, sur la colonisation, il faut cependant reconnaître que cette période a produit des chefs d'oeuvre notamment dans le domaine de l'architecture. La ville d'Arequipa avec sa place d'Armes, ses églises, ses couvents... recèle de nombreux trésors. Le monastère de Santa Catalina est un de ces merveilleux exemples. Plus qu'un monastère, il s'agit carrément d'une ville dans la ville, avec ses ruelles, ses patios, ses cours intérieures, ses places ombragées, ses bassins... Les religieuses vivant ici possédaient une maisonnette avec, parfois, plusieurs pièces pour loger leurs servantes. Car, appartenant à de grandes familles espagnoles émigrées, elles arrivaient toutes avec leurs effets personnels et leurs domestiques, au-delà d'une dote considérable qui était offerte à l'établissement. Certaines pratiquaient même la musique et se réunissaient autour d'un piano-forte pour quelques moments de chant et de détente. Bref, ces dames savaient vivre ! Dans le même temps, n'oublions pas qu'elles demeuraient enfermées ici pour le restant de leurs jours. Entre cloîtres et coursives, Santa Catalina est, pour le visiteur d'aujourd'hui, un éblouissant patchwork de murs mêlant l'ocre rouge et le bleu roi. Un régal pour les yeux. Ocre et bleus du monastère Santa CatalinaAprès un premier pisco sour (boisson faite d'alcool de raisin, de citron vert, de blanc d'oeuf et de sucre de canne) dégusté sous l'une des arcades de la place d'Armes et un bon repas péruvien, notre groupe se dirige vers le musée tout proche. Celui-ci renferme la célèbre momie de Juanita, jeune fille retrouvée dans les glaces du volcan Ampato et qui, d'après les archéologues et les experts, fut certainement sacrifiée à l'âge de 13 ou 14 ans. Arrivant de son village et accompagnée d'une cour importante, cette jeune fille était attendue à Cusco par l'Inca lui-même qui lui transmit sa divinité. A ce moment, elle prit conscience de sa mort et du contact avec les dieux de la montagne à qui elle serait offerte pour un voyage sans retour... C'était un rite inca ! Certes, la momie et les objets retrouvés avec elle, sont du plus grand intérêt archéologique ; il n'en demeure pas vrai que l'histoire fait un peu "froid dans le dos". Il faudra bien un ou deux nouveaux pisco sour pour nous remonter le moral. La visite se poursuit avec l'église des Jésuites et quelques ruelles au coeur des vieux quartiers ; dédale de couleurs, de parfums et d'ambiances. La journée se finit tout en douceur sur la place d'Armes. Arequipa, l'église des JésuitesLa place d'Armes
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