Les secrets de la Mongolie
Idées de voyage - Asie Pacifique - Mongolie - 14.02.2018
Ce pays plait aux voyageurs et on comprend pourquoi. Découvrez les incontournables de la Mongolie.
Cette terre chargée d’histoire a marqué les civilisations asiatiques et européennes depuis des siècles. Apprécié d'abord pour son patrimoine naturel, les amateurs de grands espaces découvrent également les belles valeurs des infatigables cavaliers nomades. Courageux et accueillants c'est aussi la promesse d’une leçon d’harmonie entre hommes et nature. La période idéale pour se rendre en Mongolie va du mois de juin à septembre. L'entrée dans le pays se fait par la capitale Oulan Bator qui n’est pas la plus belle capitale du monde disons le franchement. Elle est moderne et ne compte pas de quartiers atypiques. Toutefois, le monastère de Gandantegchilin, le premier construit ici, et le très instructif Musée National d’Histoire valent le déplacement.
Voici, entre autres, ce qu’il faut voir lors d’un voyage en Mongolie.
DÉSERT DE GOBI
Lorsqu’on pense à la Mongolie, le désert de Gobi est sans doute une des premières choses qui viennent en tête. Ne vous y trompez pas, le désert de Gobi se mérite et le plus simple est de s’y rendre en avion depuis la capitale afin d’éviter de longues et monotones heures de pistes.
Ce désert situé au sud du pays est une frontière naturelle avec le géant voisin chinois. Aussi reculée que somptueuse cette immensité majoritairement composée de vastes étendues de pierres est parsemée de sites archéologiques.
La vallée de Yoliin Am autrement nommée “la vallée des gypaètes barbus” est encaissée au milieu des montagnes et se couvre de fleurs sauvages en été.
Les falaises d’ocre rouge de Bayanzag méritent quant à elles une petite marche. Elles furent le théâtre de fouilles archéologiques au XXème siècle et on y retrouva des œufs de dinosaures fossilisés.
Le Gobi abrite un écosystème unique composé de mammifères herbivores (argalis, ibex, des ânes sauvages ou des gazelles à queue noire) qui raffolent des petits buissons aux profondes racines qui contraignent l’avancée du désert. Ces "sabots fendus" attirent les très discrets léopards des neiges et autres ours de Gobi dont il ne reste malheureusement qu’une trentaine de spécimens.
Je vous sens impatients là…. Mais oui, le désert de Gobi compte évidemment une portion de dunes de sable qui s’étendent à l’infini dans le parc national de Gurvan Saihan. Plus on s’enfonce dans le parc, plus la végétation se raréfie... les majestueuses « dunes chantantes » ou Khongoryn sont là !
VALLÉE DE L'ORKON
Cette vallée, traversée par la rivière Orkon, est située à environ 400 km au Sud-Ouest de la capitale Mongole. Elle est classée au Patrimoine Mondial de l’Unesco depuis 1996 et couvre une superficie de plus ou moins 120 000 hectares qui furent parcourus par de nombreux peuples depuis la Préhistoire : Turcs, Tatar, Huns, Ouighours…
Gengis Khan, père de la nation Mongole y fonda sa capitale Karakorum au XIIIème siècle. Toutefois, cette ville se développera sous l’impulsion de son fils d’Ögödei Khan qui voulut exposer à la face du monde la puissance de son empire. Karakorum fut prospère et devint notamment une étape d’une des Routes de la Soie.
Aujourd’hui, on retrouve de nombreuses traces et vestiges de ses vagues de peuplements dans la vallée de l’Orkon. Cette zone accueille encore les « nomades des steppes » qui y installent familles et troupeaux.
Certaines familles proposent aussi le gîte et le couvert, une façon de mettre du « beurre dans le Korhogo » et de perpétuer la tradition nomade. Le Korhogo est le repas traditionnel à base de viande de mouton ou de chèvre cuite aux pierres chaudes dont vous vous délecterez ! N’hésitez pas à mettre la main à la pâte lors de la préparation du repas, convivialité garantis et une belle occasion d’en apprendre plus sur le mode de vie de ces résistants.
Les chutes de l'Orkon, 24m de haut sur 5m de large
MONTS KHANGAÏ
La vallée de l’Orkon est dominée par la chaine des montagnes Khangaï qui culmine à un peu plus de 4000 m. En plus basse altitude, plateaux et monts se succèdent pour offrir aux voyageurs l’immensité à perte de vue. Les Monts Khangaï sont tantôt nus, tantôt couverts de conifères et c’est en empruntant un chemin à travers cette forêt que vous arriverez au monastère de Tovkhon. Niché au sommet de cette montagne sacrée (2312 m) depuis le XVIIème siècle, il fut construit par Zanabazar, fils d’une famille noble descendant direct de Gengis Khan. Il fut en 1653 le premier Jebtsundamba Khutuktu, équivalent mongol du Dalaï Lama, chef spirituel du bouddhisme tibétain issu de l’école des « Bonnets Jaunes ». Depuis ce promontoire un panorama à 360° sur la chaîne de montagne du Khangai et le parc national s’étire sous vos yeux.
MORON ET LAC KHOVSGOL
Changement de décor. La steppe s’efface au profit de la forêt boréale et les yourtes laissent peu à peu la place aux petites maisons de bois… La Sibérie n’est pas si loin et c’est la taïga qui dessine la province du Khovsgol. Cette région abrite le gigantesque lac du même nom réputé pour la pureté et la transparence de ces eaux. Cette « perle bleue » mesure 136 km de long mais n’est cependant pas le plus grand lac de Mongolie ; c’est le lac Uvs mais il est salé lui ! Le lac Khovsgol est donc le deuxième plus grand lac de Mongolie mais mérite tout de même bien son surnom de « petit frère du Baïkal » avec lequel il communique par un réseau de rivières. Et oui, le géant lac Russe se trouve à moins de 200 km !
PARC URAN TOGOO
Connaissez-vous le parc des volcans d’Auvergne ? Le voici à la mode Mongole. Le parc Uran Togoo renferme des volcans éteints depuis une bonne vingtaine de millions d’année. Vous pourrez gravir ces dômes à l’arrondi presque parfait (environ 1600 m) recouverts d’une végétation rase verte fluo ou de conifères. Calme et plénitude dans cette partie de la Mongolie déserte... enfin, on a quand même croisé une famille de yack !
CHAINE DE L'ALTAÏ
Le toit de la Mongolie s’étend à l’extrême-ouest du pays et marque sa frontière avec la Chine et la Russie voisines. L’Altaï comprend plusieurs « sous massifs ». Deux jours de piste sont nécessaires pour gagner l’un d’entre eux : le parc national de l’Altaï Tavan Bogd. Cette zone de haute montagne compte de nombreux glaciers et culmine au Mont Khuiten (4374 m) dont il est possible d’admirer les impressionnants séracs grâce à l’ascension non technique du Malchin Uul (4037 m). Le glacier de Potanine, avec ses 14 kilomètres de langue est le plus long et le plus connu de Mongolie.
La chaine des Türgen est un véritable paradis pour les trekkeurs qui évoluent sans crainte des très hautes altitudes dans des paysages isolés et d’une beauté à couper le souffle.Un autre massif de l’Altaï attire les marcheurs amateurs d’espaces inviolés et d’ambiances glacières : le parc national de Tsambagarav. Ce parc est également le bon endroit pour rencontrer les aigliers Kazakhs qui perpétuent la chasse (et donc le dressage !) avec un compagnon aussi impressionnant que majestueux : l’aigle royal !
Attention, un trek dans l’Altaï est l’objet d’un voyage en soi… difficile de voir le reste de la Mongolie à moins que vous ne disposiez d’au moins 6 semaines devant vous.
MONASTÈRES
La Mongolie est une terre majoritairement bouddhiste mais qui a évolué et s’est inspiré d’autres croyances ou pratiques (chamanisme, animisme, ovoos…) qui perdurent et se mêlent encore aujourd’hui sans dualité. Ce pays compte donc plusieurs monastères :
- Le monastère de Gandan à Oulan Bator, pur style tibétain c’est un incontournable de la capitale. Il fut le premier monastère construit ici et demeure le plus important de la ville. En 1809, le 5eme Bogdo Gegeen ‘’Chef Spirituel’’ l’a édifié et nommé Gandantegchilin : ‘’la Grande Place de la Joie Complète’’.
- Le monastère d’Ongiin Khiid situé dans le désert de Gobi. Il reste les ruines de ce monastère construit en 1660 de part et d’autre de la rivière Ongi. Sur la rive sud se situait le temple Hutagt et sur la rive nord le temple Barlim. À son apogée, il comptait plus de mille moines. Les Russes le détruisent en 1937… il ne reste aujourd’hui qu’un stupa blanc d’origine et une bâtisse servant de lieu de culte à une petite quinzaine de moines encore en activité. Un petit musée conserve sur place quelques pierres sculptées rescapées du passage des Russes, des objets de culte ainsi que quelques fossiles… Bayanzag n’est pas loin.
- Le monastère Erdene Zuu, des « Cent Trésors » est situé dans la vallée de l’Orkon, à deux pas de Karakorum. Il est le premier et le plus grand monastère de la Mongolie construit en 1586 sous le règne d’Abtai Khan. Impressionnant, il tient plus de la forteresse que du monastère avec ses 108 stupas blancs classés au patrimoine mondial de l’UNESCO.
- Le monastère de Tovkhon
- Le monastère d'Amarbayasgalant. Le « monastère de la félicité tranquille » est l’un des trois plus grands de Mongolie. Il fut construit par un empereur mandchou au XVIII en mémoire de Zanabazar (celui qui érigea le monastère de Tovkhon) afin d’y conserver ses reliques. Il résista partiellement à la destruction des Russes de 1937 mais fut tout de même abandonné jusqu'à la fin des années 80 où il repris ses activités qui perdurent encore aujourd'hui.
D’une richesse et d’une diversité de populations comme de territoires, un voyage en Mongolie est une belle promesse de dépaysement.
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