Voyage au Spitzberg
Carnets de voyages - Europe - Norvège - 25.09.2018
Le vent souffle et la mer est formée ce qui nous amène à annuler notre sortie terrestre du jour. Nous profitons donc d’une croisière devant le front du glacier de Smeerenburg.
Un autre de mes compagnons de route...
Nous repérons un ours qui dort près de la moraine latérale du glacier, dans la toundra. Nous nous rapprochons en bateau afin d'observer ses mouvements. Malheureusement pour nous, il se repose et ne semble pas avoir envie de bouger. Nous le laissons donc tranquille.Pas trop envie de le reveiller n'est-ce-pas ? Crédit Photo Catherine Martin
Un peu plus tard dans la matinée, un groupe de morses est repéré à la sortie du fjord sur l’ïle d’Amsterdam. Le temps est plus clément et nous sautons dans les Zodiac pour débarquer sur la plage et observer le petit groupe. Les 3 mâles sont adultes mais un d’entre eux semble bien plus jeune que les autres à en croire la longueur de ses canines. Ces animaux sont vraiment impressionnants et peuvent peser jusqu’à 1 tonne.Jeune morse - Crédit photo Catherine Martin
En parlant de graisse, Smeerenburg, le petit nom de notre fjord du jour signifie littéralement ville de la graisse. Il s'agit en fait d'une station baleinière fondée un peu avant 1620. À cette époque, la chasse à la baleine fait vivre ici jusqu'à 200 personnes durant la saison estivale. Il faut imaginer près de 200 bateaux aux alentours qui tuaient entre 2000 et 3000 baleines franches du Groenland par été. L’huile de baleine était alors conditionnée sur place en barils avant d’être exportée en Europe. L’huile servait notamment à la fabrication de savons, de graisse mécanique, à imprégner des tissus, à fabriquer des parfums mais surtout à l’éclairage urbain en plein développement dans les capitales. Londres et Paris, entre autre, étaient éclairées à la graisse de baleine !
Résultat moins reluisant : en moins de 60 ans, l’espèce était en voie de disparition ce qui entraina l'abondon de la ville de Smeerenburg en 1670.
Nous partons en début d’après-midi pour une randonnée sur l’ île d’Ytre afin d'effectuer l’ascension de son sommet (151 m d'altitude). Pas bien sorcier me direz-vous.... Je vous répondrai que nous sommes en arctique, que les sentiers ne sont pas très marqués et qu'en ce mois de septembre, il se peut qu'il neige à gros flocons.
Notre bateau bien garé dans la baie
Après cette randonnée vivifiante, nous sommes heureux de retrouver un bon thé et la chaleur du Polaris. Nous reprenons la route en fin de journée. Direction le Woodfjord. Après le dîner, nous repérons des dauphins. Ce sont des lagénorynques à bec blanc qui viennent nous escorter à l’étrave du bateau.
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