Du Ladakh-Zanskar au Bhoutan
Carnets de voyages - Asie Pacifique - Inde - 15.05.2017
Aujourd’hui je vais vous parler d’une région immense, souvent placée sur la scène internationale mais encore un brin mystérieuse et méconnue : le Tibet.
Représenté par du vide sur les cartes du XXème siècle et étant alors une enclave interdite de l’Himalaya, le Tibet a motivé nombre d’explorateurs et d’exploratrices à tenter une aventure en terre inconnue.
Le Tibet est une région située en Chine mais il revendique ses différences culturelles, ses spécificités et son indépendance depuis toujours. Bien entendu, les Chinois ne l'entendent pas toujours de cette oreille.
Aujourd'hui, le train depuis Xining ou les vols depuis Chengdu facilitent sans commune mesure l’approche pour les explorateurs modernes que nous sommes ! L’intérêt pour cette destination grande comme 3 fois la France est toujours évident.
Une fois posé à l’aéroport de Gongkar, à 65 km de Lhasa, l'authenticité immuable véhiculée par le Tibet est quelque peu altérée par les larges autoroutes, les tunnels creusés dans la montagne et les immeubles modernes qui pointent à l'horizon.
Mais cela n’est qu’une façade et bien vite je m’engouffre dans le centre historique et traditionnel de Lhasa, entre les vieux bâtiments en pierre aux façades blanches et les ruelles étroites. Mon hôtel est très bien situé en centre-ville et j’en profite pour déambuler aux alentours avant d’aller manger.
Je croise d’innombrables tibétains en habit traditionnel, venus à Lhasa faire un pèlerinage.
Après quelques instants, je rejoins un restaurant (tibétain, cela va de soi !) afin de goûter à la cuisine locale. Je suis affamé et le riz sucré, les pommes de terre relevées, le pain, l’agneau grillé, les légumes sautés et le porc mariné aux poivrons comblent mon appétit ! Une chose est sûre, les repas lors de nos voyages au Tibet seront de première qualité... point important vous en conviendrez.
Lasha est à 3600 mètres, il faut se ménager pendant quelques jours afin que le corps se fasse à l’altitude, comme à Leh au Ladakh. En cette fin de première demi-journée au Tibet, je contrôle ma tension grâce aux oxymètres que nous utilisons sur place lors de nos voyages. Cela permet une double vérification : celle de l'état de marche de ce matériel important et ma propre réaction face à l'altitude. Tout va bien pour moi, le médecin présent 24/24h à l’hôtel me souhaite une bonne nuit.
Le lendemain, tournée des principaux sites de Lhasa. Cela commence par le plus symbolique et le plus visible d’entre eux : le Potala. Nous avons une heure précise pour visiter, notre tentative d’arriver un peu plus tôt que prévu se solde par un échec. En patientant je regarde ce bâtiment aussi majestueux qu'imposant se dresser au-dessus de moi.
Tashi, notre guide francophone au Tibet depuis 2003 en profite pour me raconter l’histoire de ce palais et du Tibet depuis le 2ème siècle avant JC.
Tashi
Il continuera de le faire avec grand professionnalisme tout au long de mon séjour, en me détaillant les écoles bouddhistes, les maitres fondateurs, les divinités protectrices et les valeurs prônées par le bouddhisme. Impossible de prendre des photos à l’intérieur du Potala, des policiers en uniforme et en civil y veillent. Mais pour une petite description, l’enchevêtrement de salle est assez irréel (nous n’en visitons pourtant qu’une vingtaine sur les mille que compte le Potala), les peintures murales sont innombrables, de même que les prières sont continues devant les monumentales statues de Bouddha ou de Boddhisattvas. Evidemment un incontournable lors d’un passage à Lhasa.
Petit bonus, quand nous ressortons, le ciel grisâtre a fait place à un beau bleu azur. Nous retournons dans le centre-ville déjeuner dans un autre restaurant. Vraiment typique, il n’y a pas un mot d’anglais écrit quelque part.
Heureusement Tashi est là pour passer commande de momos et de riz au yaourt. Ambiance agréable entre une séance en langage des signes pour pouvoir me laver les mains et un garçonnet intrigué de voir un occidental s’asseoir à côté de lui.
Dans l’après-midi nous partons pour le monastère de Sera. Celui-ci abrite dès les premiers bâtiments de magnifiques mandalas, ces constructions éphémères (enfin, sauf ceux-là !) fait à la main et à l’aide de sables colorés. Un travail d’orfèvre couplé à une patience toute bouddhiste.
Là encore, impossible de prendre des photos de l’intérieur. Il en va de même lors des fameuses joutes verbales. Ces dernières ne sont rien de moins que deux moines qui « s’affrontent », l’un posant des questions et l'autre y répondant. Puis ils échangent leurs rôles. Comme je vous le disais, impossible de prendre des photos... enfin à part avec son smartphone mais c’est bête, mon téléphone est loin d'être "smart" :) !
Mais voyez, je me rattrape. Voici donc quelques bâtiments avec un double arc-en-ciel en prime pour clôturer notre visite.
Mais ce n’est pas fini pour aujourd’hui ! Notre l’hôtel à moins de 5 minutes du monastère de Jokhang.
L’endroit est hautement sacré pour les tibétains et ils s’y déplacent en masse, en effectuant la kora (le tour) du monastère. Certains en prosternation totale, d’autres en maniant un moulin ou un chapelet de perles tout en récitant des prières. La dévotion et la profonde vénération qui émanent de cet endroit sont extraordinaires.
En plus, aujourd’hui est un jour spécial car c’est Saga Dawa, une fête célébrant l’illumination de Bouddha et l’une des 4 fêtes majeures du bouddhisme. Petite confidence, il est bien possible que Tirawa organise un séjour dédié spécifiquement à cette fête pour 2018. Affaire à suivre dans les mois à venir !
Aujourd’hui c'est mon dernier jour au Tibet et j’en profite pour aller visiter le monastère de Drépung. Situé à quelques kilomètres de Lhasa, il abritait autrefois près de 10 000 moines contre environ 500 aujourd’hui.
Le complexe est ainsi très vaste et il faut emprunter de nombreuses ruelles avant d’accéder aux salles principales. L’occasion de profiter de l’architecture des monastères tibétains et des moulins à prières omniprésents. A toujours faire tourner dans le sens horaire !
Depuis les terrasses, il est plus facile de se rendre compte de l’étendu du monastère et également de profiter des vues sur Lhasa en contrebas.
Haut lieu du bouddhisme, l’air embaume de genévriers brulés au pied du monastère par les fidèles.
Après cette ultime immersion dans l’univers bouddhiste tibétain, il est temps de repartir vers l’aéroport afin de prendre mon vol vers le dernier pays himalayen de ma tournée : le Népal !
A très bientôt !
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