Une aventure sur l'Altiplano
Regards de voyageurs - Amériques - Bolivie - 06.07.2018
À plus que 4000m, les nuits sont très froides et il n’est pas si facile de dormir. Le matin notre récompense est venue de Manuel qui nous a conduits au Salar de Surire qui couvre env 150 km². Le sel de ce salar est certainement blanc mais c'est sans compter, en plus de la présence de chlorure de sodium, d'autres métaux tels que le potassium, le chlorure de bore ou le lithium. Nous sommes d'ailleurs passés devant une mine qui exploite ces différents sels et ses composés.
Nous longeons une zone où l'activité volcanique produit de l'eau bouillante et les nuages de vapeur allant avec. Quelle ambiance ! C'est aussi à ce moment là que nous verrons le seul autre signe de présence humaine des parages : deux véhicules garés près d'un lac, qui est en fait une source thermale dans laquelle on peut se baigner.
Plus loin, un autre petit lac me donne l'impression d'être entré dans un documentaire de David Attenborough (journaliste animalier de la BBC)... flamants, alpagas et des vicuñas vaquaient à leurs occupations. Cependant, je n'avais encore rien vu.
Manuel poussa quelques kilomètres plus loin sur une piste difficile qui montait sur une colline. Au sommet, nous sommes alors tous sortis du 4x4 et avons continué à pied, je restais sans voix (quelque chose qui ne me ressemble pas selon ma femme). Nous étions sûrement devant l'un des plus beaux endroits de la Terre !
Devant nous, un lac peu profond de plusieurs kilomètres de diamètre est coloré de nombreuses nuances de bleu. Il est si large qu'il est impossible de distinguer une personne de l'autre côté. Cette étendue semblait s'incurver autour de notre colline dans un demi-cercle énorme, au-delà duquel se trouve le reste du salar qui peut également se remplir quand il pleut suffisamment.
Au-delà du salar, des montagnes aux camaïeux de rouge, et derrière nous, deux volcans enneigés de presque 6000 mètres de haut. Pour compléter la scène, le lac est fréquenté par des milliers de flamants roses, dont certains ont décollé et volé devant nous.
Tout ce que nous pouvons faire : rester là, assis, et contempler bouche bée... C'est simplement exceptionnel et cela malgré l'altitude.
Après avoir regardé cette incroyable scène pendant une bonne demi-heure, nous avons marché au bord de la lagune où nous avons croisé un alpaca et plusieurs viscachas (une sorte de lapin) en plus des flamants roses.
Après notre randonnée autour des sources chaudes du salar nous avons finalement retrouvé Manuel qui avait préparé notre pique-nique... Une journée de rêves !
Nous étions tous désolés de quitter cet endroit magique et nous nous sommes arrêtés encore une fois pour regarder en arrière, le salar et les couleurs des montagnes environnantes.
Nous avons passé notre dernière nuit au Chili à Colchane à "seulement" 3850 mètres d'altitude...là, il était plus facile de dormir.
Le lendemain matin, changement de pays. Manuel, que nous ne manquons pas de remercier pour sa bonne prise en charge, nous conduit à la frontière bolivienne. Edgar, notre prochain guide-chauffeur, nous y attend déjà dans un Toyota Land Cruiser de 4,5 litres avec 120 litres d'essence supplémentaire et une pelle sur le toit. Il avait aussi beaucoup d'eau embouteillée à l'intérieur.
Plus tard, nous découvrirons les raisons de ces précautions.
En relation avec cet article
- ça serait dommage de passer à côté... -
- Tous nos circuits -
- À découvrir dans le mag' -
- Nos départs garantis -
- La Bolivie en vidéo -