Une aventure sur l'Altiplano
Regards de voyageurs - Amériques - Bolivie - 06.07.2018
Après avoir déjeuné dans un petit village nous continuons à travers l'Altiplano en traversant des cols jusqu'à 4400 mètres. Nous arrivons dans la soirée à Quetena et sommes heureux de constater le nombre énorme de couvertures fournies par le refuge... non chauffé.
Le lendemain, nous nous levons aux aurores. Edgar traverse à gué un ruisseau où nous surprenons une famille de canards. La route, enfin plutôt la piste, était utilisée par le passé pour l'extraction du soufre, elle est donc très "primitive". Nous atteignons finalement la hauteur incroyable de 5400 mètres d'altitude !
En sortant du véhicule, la température est d'environ -15°C. Chacun revêt alors rapidement veste, gants et bonnet avant de commencer la randonnée du jour. Une piste facile mène à un col entre les sommets jumeaux de la montagne. Par endroits nous devons serpenter entre de petites fumerolles.
Du col notre route est devenue beaucoup plus raide et nous croisons des plaques de neige et de glace dans lesquelles notre guide a creusé des marches au piolet ! Bien vu, car nous n'étions pas équipés pour l'escalade sur glace. La région reçoit si peu de précipitation, qu'à l'exception des 100 derniers mètres la quantité de neige est minime, même à une si haute altitude.
Après deux heures et vingt minutes, en comptant un court arrêt, nous sommes au sommet d'Uturuncu à 6008 mètres. La vue est prodigieuse, mais le vent très fort. Je ne vous parle même pas du froid ressenti à chaque bourrasque. Nous avons pris quelques photos et j'ai repris des forces avec une barre de céréales. Nous sommes descendus par une pente d'éboulis sans glace mais bien, bien raide.
Edgar pensait que notre temps de trois heures cinquante pour l'aller-retour était beaucoup trop rapide. Considérant que je suis un grand-père il aurait pu avoir raison... Nous étions tous très heureux de monter à bord du Land Cruiser et d'être conduits en bas de la montagne. La pression atmosphérique sur le sommet est d'environ 42% de celle du niveau de la mer, donc, même si l'altitude de Quetena est élevée, nous apprécions tous l'oxygène supplémentaire et le repos.
Comme d'habitude, les lendemains d'ascension sont "cool" et après avoir escaladé Uturuncu nous ferons une petite randonnée de douze kilomètres autour de la Laguna Colorada. Mais quelle randonnée!
La lagune repeint toutes sortes de nuances de bleu et de vert, les montagnes environnantes ont de nombreuses nuances de rouge et de brun, l'eau est colorée en rouge par les crevettes et la surface couverte de flamants roses... un tableau à couper le souffle, n'est ce pas ?
Après notre déjeuner dans un refuge, nous partons pour les solfatares de Sol de Mañana où se trouvent plusieurs kilomètres carrés de fumerolles et d’étangs bouillants ou bouillonants.
En fin d'après-midi après beaucoup de route, nous arrivons à la Laguna Verde, dominé par l’imposant volcan Licancabur. Décidement, une vue incroyable après une autre...
Nous passons la nuit dans un refuge, l'altitude et l'humidité du lac font que pour la première fois j'ai utilisé mon sac de couchage. La situation n'a pas été améliorée par les interstices entre les murs et le toit en tôle.
Le lendemain nous sommes de retour à la Laguna Verde et avons passé plusieurs heures de marche autour des lacs, beaux et gelés ! Filipe, tel un Jésus d'altitude marcha même sur l’eau.
En milieu d'après-midi, Edgar nous conduit à la frontière chilienne où nous devons malheureusement nous dire au revoir.
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