Balade au Nicaragua
Regards de voyageurs - Amériques - Nicaragua - 16.06.2015
Direction la petite ville de León où nous passerons deux nuits dans des cabañas, de jolis bungalows, en cercle autour d'une piscine. Les salles de bain sont agréables car, comme elles n'ont pas de toit, on y a l'impression de se laver en plein air ! Joli hôtel tenu par un couple de Français assez peu souriants et adeptes du service minimum (le client a vite l'impression de déranger ses hôtes dans leurs scènes de ménage) ; mais ils font des petits-déj royaux ! Le lendemain, notre effectif se partage en deux. Pendant qu'un groupe part en balade sur un autre volcan, nous restons pour visiter León. Facile : le bus local s'arrête à côté de l'hôtel et va en centre-ville ; de plus, on ne se ruine pas, c'est 0,13€ le ticket. Tout un folklore ce bus. Un engin antédiluvien dont les sièges sont des sortes de fauteuils de jardin directement boulonnés sur le sol. Comme le chauffeur est petit, il a dû avancer son siège au maximum et il doit donc quasiment se retourner pour attraper le levier de vitesses. Accessoire indispensable : le klaxon ; et z'y va, s'en fout la mort, à 45 km/h dans les rues étroites très encombrées. Dans les bus, le puissant klaxon est actionné par un cordon, tendu au-dessus de la glace latérale. Le conducteur est assisté par un ado qui encaisse et aide les gens. Sympa, il aide les mamies à monter et descendre, il porte les gosses et monte les bagages etc. Quant à nous, ayant repéré nos têtes d'étrangers, il vient nous demander où nous voulons aller et fera arrêter le bus au bon endroit. Merci. Une agréable convivialité qui a disparu chez nous ! Amusant aussi : quand un passager du fond veut descendre, il passe son bras par une fenêtre ouverte et, boum-boum, il tape sur la carrosserie ; opération d'autant plus facile qu'il manque quelques vitres latérales ; une fois sorti, il tape une autre fois sur la tôle pour signifier au chauffeur qu'il peut redémarrer. À l'intérieur, le bruit du moteur est tel qu'il est inutile d'essayer de discuter avec son voisin ! Le bus nous arrête devant le musée Ortiz Gurda qui renferme de très belles collections ; ensuite, nous allons arpenter les rues. León est une jolie petite ville coloniale avec des maisons basses et colorées, des rues animées ; et, évidemment, une foultitude d'églises avec leur inévitable parking à vélos intérieur. Partout, les gens sont aimables et souriants, la ville n'est pas trop bruyante et les conducteurs sont assez calmes sur l'accélérateur et le klaxon (contrairement aux chauffeurs de bus). La cathédrale date de 1747, elle est en réfection. Resto, puis visite du musée de la révolution sandiniste sous la conduite d'un vieux guérillero, tout fier de nous montrer les photos où il figure aux côtés des leaders... ¡ el pueblo, unido, jamás será vencido ! ... le slogan de tous les révolutionnaires gauchistes du monde hispanophone, à scander avec le poing gauche en l'air. Ça fait quand même un peu pauvret et ça sent le militantisme pur et dur ; mais c'est intéressant à visiter. Retour à l'hôtel pour un peu de repos autour de la piscine, en attendant nos compagnons qui rentrent rincés de leur balade au volcan Tilica, avant d'aller se tremper un peu dans les eaux du Pacifique et boire l'apéro dans une gargote en regardant le soleil y plonger à son tour.