- Grand Tour du Bhoutan -

Aujourd'hui nous allons à Ugyenchöling et Tang Namkha Rabney. Notre matinée est réservée à la visite de l'ancienne maison seigneuriale de Ugyenchöling et du petit musée que les propriétaires, descendants du grand maître religieux Dorjé Lingpa (XIVe siècle), ont créé : objets de la vie quotidienne, objets religieux, masques, costumes de danseurs, habits traditionnels, textiles... Lever du soleil sur la vallée de Tang, depuis notre lodge à UgyenchölingLa cour intérieure de la maison seigneuriale d'UgyenchölingA l'intérieur de la maison du maître des lieux : un muséeCollection de masques pour les danses sacréesVue d'ensemble de Ugyenchöling

Nous poursuivons par la visite du temple privé. Le gardien de ce lieu sacré ne se laisse pas attendrir par notre demande de photographier à l'intérieur du sanctuaire principal ! Escalier à l'intérieur du temple, défense de tomber...Le gardien du templeVue extérieure du temple

L'ancienne propriétaire du lieu, Kunzang Choden, vingtième descendante de Dorjé Lingpa, marié à un Suisse qui était venu il y a quarante ans faire du développement agricole local, avec entre autres l'introduction de la culture de la pomme de terre, nous explique que cette demeure est maintenant protégée par une fondation à laquelle les quatre héritiers ont tout légué afin de préserver ce patrimoine unique. Walter, Kunzang et leur équipe pour la réfection d'Ugyenchöling

Après ces deux visites, une petite balade va nous conduire dans un village voisin afin de visiter le temple de Choejam. Ce temple n'a subit aucune rénovation depuis le sa date de création au XVème siècle. Entre Ugyenchöling et ChoejamLe temple de ChoejamUgyen nous explique la signification des 8 signes auspicieux,
que l'on retrouve souvent sur les portes des temples.

Après le déjeuner, pris au soleil sous les murs de la demeure seigneuriale, nous organisons une compétition de fléchettes entre Bhoutanais et Français. Nous avons frôlé le ridicule, seul Jean-Marc a réussi à toucher une fois la cible.Didier en plein effort, mais peine perdue !

Dans l'après midi, départ à pied pour gagner un petit monastère privé dans le fond de la vallée de Tang. Nous allons assister à la première soirée d'un festival de danses sacrées Les festivals de danses sacrées sont très nombreux au Bhoutan et se déroulent une fois l'an dans tous les petits et grands monastères du pays. Les plus courants sont les tsechu donnés en l'honneur de Guru Rimpoché mais il y a également des drubchen ou des dromchoe (donnés en l'honneur de Mahakala). Ces festivals attirent toujours une importante population venue parfois des plus lointains villages. Au-delà de leur aspect purement religieux, les festivals de danses sacrées sont également l'occasion de rencontres et d'échanges sociaux. Les villageois en profitent pour vendre des biens, acheter des animaux ou arranger des mariages... chacun ayant revêtu pour l'occasion ses plus beaux vêtements et ses plus beaux bijoux. Pendant plusieurs jours, des moines (parfois des laïques), le plus souvent masqués et revêtus de somptueux costumes de soies et de brocarts, vont effectuer des danses impressionnantes et colorées au son des trompes, des cymbales et des tambours... Les masques représentent des divinités terribles, des animaux, des manifestations du panthéon bouddhique ou simplement des êtres humains. Ces danses religieuses, véritables "liturgie des corps" sont appelées cham. Elles sont à la fois exorcisme, enseignement et offrandes et peuvent se ranger en différentes catégories... A Tang, ce festival a gardé son rythme campagnard et souvent l'alcool coule à flot dans les rangs de l'assistance. La température a sacrément chuté lorsque nous retournons dans notre demeure à 21 heures ! Villageois lors de la marche d'approche vers le temple où va se dérouler le festival Avant le festival, réglage du yak !Yak à 8 pattes... Sortie des divinités locales autour des guerriers