Iran : Beautés Perses
Carnets de voyages - Moyen-Orient - Iran - 24.10.2018
C’est en compagnie de Reza, responsable de notre équipe locale francophone, que nous poursuivons maintenant la visite du pays.
En quittant Téhéran, nous sommes agréablement surpris par la qualité du réseau routier mais l’interprétation du code de la route est encore perfectible).
Très vite les plantations laissent place aux zones désertiques. L’Iran est, surtout au centre du pays, un pays aride de plateaux et de montagnes aux couleurs uniques. À l’exception des villes côtières, l’altitude est très souvent supérieure à 1000 m.
La ville laisse place au désert
Avant d’arriver à Kashan, nous effectuons un petit détour pour visiter Niasar, un village situé en altitude et réputé pour ses distilleries… de roses dont la cueillette a lieu chaque année, au mois de mai. L’eau de rose est exportée dans tout le monde musulman. Elle est aussi utilisée pour les pâtisseries, les glaces, les sirops. En ma qualité de grand gourmand, je peux vous assurer que j'ai beaucoup apprécié cette halte.
Sur les hauteurs du village, nous allons jusqu’à un ancien temple du feu sassanide.
Distillerie de roses à Niasar
Temple sassanide
Une petite cascade traverse Niasar, l’eau étant rare en Iran, beaucoup de personnes viennent admirer celle-ci et profiter de sa fraicheur. La vue sur la plaine est magnifique et donne une idée de la zone désertique qui entoure Kashan.
Le ruisseau vers la grotte
Vue depuis Niasar
Kashan, à l’écart des routes touristiques mais bien présente dans les itinéraires Tirawa, est une ville d’environ 300 000 habitants. Elle fut autrefois l’une des oasis les plus prospères d’Iran. Il n'est donc pas étonnant d‘y trouver un riche patrimoine que la ville a su mettre en valeur.
Proche du centre de Kashan, il ne faut pas manquer les jardins de Fin. Inscrit au patrimoine mondial par l'UNESCO, celui-ci illustre la conception persane du paradis. Dissimulé derrière de hautes murailles, le jardin devint une des résidences favorites des souverains perses. Avec ses nombreux bassins, ses fontaines et cours d'eau, et ses arbres qui ombrages l'ensemble selon l'heure de la journée, il est considéré comme l’un des plus beaux d’Iran.
L'enceinte des jardins de Fin
Les Jardins de Fin
Chaque dôme est décoré différemment
Peintures aux jardins de Fin
À Kashan, de hauts murs dissimulent de magnifiques maisons traditionnelles construites par de riches marchands du XVIIIe siècle. Chaque maison possède bien sûr son propre caractère. La plus belle, la maison des Abbasian fut construite par un marchand fortuné. Véritable palais, elle occupe 1400 m². Certains préfèreront celle de Tabatabai qui a essayé de faire plus beau et plus grand que celle de son beau-père Abbasian.
Maison traditionnelle de riche marchand (Abbasian)
Décoration dans une maison traditionnelle
Décoration dans une maison traditionnelle
Seconde maison traditionnelle (Tabatabai)
Nous poursuivons par les bains. Parfaitement restaurés, ils sont superbes et possèdent un très beau toit qu’il ne faut pas manquer.
Les bains
Le toit des bains à l'architecture particulière
Jeunes iraniennes discutant sur les toits
Le bazar de Kashan est l’un des plus beaux d’Iran. Il dispose notamment d'une magnifique placette centrale.
Au coeur du bazar
Un autre lieu incontournable nous attend : la mosquée Agha Bozorg qui fut construite à la fin du XVIIIe siècle.
Mosquée Agha Bozorg
A quelques encablures de Kashan, le désert de Maranjob permet un premier contact avec les immensités iraniennes. Notre 4x4 nous mène jusqu’au caravansérail de Maranjab, situé sur les bords du lac salé Daryache-e Namak. Il fut construit en 1603 le long de la mythique route de la soie.
Comme nous sommes jeudi, jour de repos avec le vendredi, le lieu est fréquenté par les locaux. Nous rencontrons un groupe venus passer le week-end au milieu des dunes. Nous découvrons des jeunes en short, T-shirt avec décolleté pour les demoiselles et pas l’ombre d’un voile islamique à l’horizon... La sono diffuse une musique bien occidentale qui agrémente leur bivouac.
Caravansérail de Maranjob
L'enceinte du caravansérail
Le désert de Maranjob
Campement de jeunes
Le désert de Maranjob
Un autre aspect du désert
De retour à Kashan, nous poursuivons jusqu’à Noush Abad (7km de Kaskan) où fut découverte accidentellement en 2002 la plus grande ville souterraine du monde ! Elle fut construite il y a environ 1400 ans et devait servir à la protection des habitants de Noush Abad.
Dans le dédale de la ville souterraine
L'entrée de la citerne de Noush Abad
Ruines de la citadelle de Noush Abad
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