L'Inde et ses sites classés
Carnets de voyages - Asie Pacifique - Inde - 26.10.2017
Dernière matinée dans les backwaters. Après le petit déjeuner, les house-boats sont de retour au point de départ.
Quelques belles lumières sur les canaux…
Des passerelles relient les différentes îles dans les backwaters
Quelques canaux étroits ne permettent pas le passage dans les deux sens de navigation
Pour rejoindre Cochin (Kochi maintenant…) nous prenons le chemin des écoliers qui suit le bord de la Mer d’Oman. Petits villages, pêcheurs qui s’activent soit sur leurs bateaux, soit sur les carrelets, ces étranges filets qui viennent de Chine.
Un des petits ports sur le rivage de la mer d’Oman
Pêche artisanale utilisant des carrelets
À Cochin, nous logeons dans une ancienne résidence ayant appartenu au représentant de la couronne britannique : the Light House Hotel. Nous sommes à quelques centaines de mètres du quartier historique. Cette ville est bâtie sur un groupe d’îles et de péninsules étroites. Dans les quartiers anciens, un mélange insolite fait de campagne à l’anglaise, de canaux hollandais et de Portugal médiéval déroute le voyageur !
L’église St François a été le premier édifice religieux occidental construit en Inde. Vasco de Gama, qui mourut à Cochin en 1524, y fut enterré pendant 14 ans, avant que sa dépouille ne soit rapatriée à Lisbonne.
Intérieur de l’église St FrançoisExtérieur de l’église St François
Juste sur les quais devant la vieille ville, des dizaines de carrelets chinois maintiennent un ballet incessant entre les montées et les descentes de leurs énormes filets.Carrelets chinois le long des quais
L’utilisation de contrepoids aide au relevage du filet
Au cœur de la vieille ville, nous visitons ensuite le palais de Mattancherry, une bâtisse qui fut offerte au Raj local par les portugais. Don qui était lié à la protection de leurs intérêts dans la région ça va sans dire. Juste à côté, la synagogue Pardesi, fondée en 1568, trône au milieu de ce que l’on appelle The Jew Town, un quartier où règne une ambiance tranquille.
The Jew Town, un ensemble de boutiques qui fait penser à Thamel (Kathmandu)
Devant la synagogue et la tour de l’HorlogeUn bateau-serpent, 30 mètres de long, 100 rameurs. Ce type de barque est utilisée
lors de courses sur les lacs des backwaters
Pour finir cette journée, nous nous rendons dans une salle de spectacle locale pour assister à une représentation de Kathakali. La traduction littérale de Kathakali est « pièce contant une histoire ». Symbole du Kerala, ces mises en scènes partent de séquences tirées du Ramayana ou du Mahabharata. Des thèmes classiques sont joués, avec toujours une dualité, par exemple guerre et paix ; fragilité et courage ; pauvreté et prospérité…
Pour débuter, nous assistons à la séance de maquillage. C’est tout un art et pour les personnages principaux il faut jusqu’à une heure de préparatifs…
Séance de maquillage
Séance de maquillage à partir de poudres minérales naturelles et d’huile de coco
Une fois les maquillages terminés, une explication nous est donnée sur la suite du spectacle. Ainsi les mouvements des yeux, les positions des mains (24 mudras), les expressions de la face racontent toutes des histoires.
Etonnement, colère, éloignement...
Le spectacle commence. Nous avons heureusement un texte explicatif qui raconte ce que l’on va voir. En dehors des quatre acteurs, il y a sur scène, un chanteur qui déclame l’histoire et deux percussionnistes. Voici, in extenso, ce texte :
Arjuna s’enorgueillit de son adresse d’archer. Envoyé par la déesse Parvati, Shiva s’en va détruire l’orgueil d’Arjuna. Au même moment, le roi rival d’Arjuna, projette de le tuer. Il lui envoie un démon, Mookasura, sous la forme d’un cochon. Le cochon s’approche d’Arjuna et l’attaque. Le sauvage (en fait Shiva) tire une flèche et tue le cochon. Arjuna tire également une flèche ce qui met le sauvage en colère. Une dispute s’ensuit ainsi qu’un terrible combat. Arjuna est vaincu, et par la même, libéré de son orgueil. Finalement Shiva se révèle à lui, le bénit et lui offre la flèche toute puissante : Pasupatham.
Arjuna, l’orgueilleux
Arjuna avec un percussionniste et le chanteur
Un démon, c’est en fait Shiva déguisé, et Parvati
Vue d’ensemble de la scène
Trois des protagonistes
Shiva, sous sa vraie forme, et Parvati, sa femme
Fin de l’histoire, Arjuna vient de recevoir la flèche toute puissante !
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