De Java à Bali
Carnets de voyages - Asie Pacifique - Indonésie - 03.07.2012
Si l'hôtel de charme de Ketabang incite à la grasse matinée, la montée au Kawa Ijen nécessite un lever très matinal. A 4h30, nous partons pour 1h30 de 4x4 afin de rejoindre le poste de Paltuding situé à 1780m d'altitude. La route à force d'être empruntée par les camions qui transportent le souffre n'est plus que partiellement recouverte d'asphalte. Je suis surpris car peu de touristes (une vingtaine ce jour, répartis sur le trajet) se joignent aux porteurs de souffre pour effectuer les 400 m de dénivelé qui mènent au cratère puis les 150 m qui descendent vers le plus grand lac d'acide au monde. Les porteurs de souffre, véritables forçats des temps modernes, sont tous fluets et on se demande comment ils peuvent transporter des charges de 60 à 80 kg répartis dans des paniers suspendus à une latte de bambou. Ils sont très sympathiques. Une règle veut que pour une photo nous leur offrions une cigarette ou des biscuits pour les non-fumeurs, ils ont tous le sourire et nous ne semblons pas les gêner bien au contraire. Bien sûr, ils sont plutôt jeunes, entre 300 et 400 mineurs viennent travailler chaque jour. Certains parlent un peu l'anglais, c'est pour moi l'occasion d'en connaître un peu plus. Ils viennent en moto (600 ? la 125 cm3 achetée à crédit) des villages de la vallée. Ils réalisent en moyenne deux voyages par jour. Il faut compter environ 3h30 pour un aller et retour. Donc peu d'entre eux réalisent 3 allers et retour, car il faut rajouter 2 heures de moto A/R pour venir travailler. En ce moment les tarifs sont très bas. Ils sont payés au kg, 650 roupies le kg ce qui pour une charge de 65 kg (j'ai assisté à 3 pesées) représente moins de 4 euros soit 8 euros par jour ou 12 euros pour les plus endurants. Le tarif peut s'élever à 1000 roupies le kg lorsque la demande est forte. Pour arrondir ses fins de mois un porteur de souffre descend avec nous dans le cratère (il laisse sa charge sur le bord du chemin). Tout sourire il fait attention où je marche. Nous contribuons ainsi à améliorer un peu son quotidien. Le vent étant contraire, je m'approche des fumerolles pour assister à la " récolte " du souffre. Mais le vent tourne et comme je n'ai pas mis de protection, j'avale une bonne bouffée de vapeurs de souffre, je me rassure en me disant qu'eux c'est tous les jours.
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