Les Hauts cols de l'Everest
Carnets de voyages - Asie Pacifique - Népal - 20.11.2017
Pour rejoindre Namche, nous allons traverser quatre fois la Koshi Nadi, rivière aux eaux tumultueuses, en empruntant de superbes ponts suspendus. Attention, pas question de traverser si des mules sont engagées sur le pont, non seulement il serait périlleux de les croiser, mais si elles prennent peur, elles peuvent se mettre à courir, et là bon courage pour essayer de les devancer avec un sac sur le dos. Bien sur la moindre des corrections est également de laisser la priorité aux porteurs.
Passage d'un pontPeintures et moulins à prières d'un chorten
Peintures et moulins à prières d'un chorten
Empruntés par tous, ceux qui commencent leur trek et ceux qui le termine, le chemin qui rejoint Lukla à Namche est souvent embouteillé. Rajouté à cela des convois de mules (j’en ai compté 60 en une fois), les pauses sont fréquentes et plutôt agréables. Le plus impressionnant demeure les porteurs qui alimentent (comme l’écrivent Mario Colonel et Jocelyn Chavy dans leur beau livre Treks en Himalaya) les villages. C’est grâce aux porteurs que nous trouvons à manger et à boire dans les lodges, ils peuvent porter aussi des meubles, des tuyaux en fonte, du gaz, des lavabos, etc. Véritables coolies d’un autre temps, ils acheminent pour quelques roupies des charges dépassant souvent les 70 kg.
Les charges des porteurs
Forçats des temps modernes
Le "plat" népalais
Le chemin est très agréable, le spectacle est déjà au rendez-vous, villages sherpas, stupas, cascades, cultures et vues sur le Thamserku et ses 6618 m.
Le Thamserku
Si jusqu’à Larja Dobhan, le chemin est un « plat népalais » classique (montée et descente), après le pont spectaculaire qui enjambe le torrent, les choses sérieuses commencent.
Le pont avant la montée sur Namche
Nous attaquons notre première véritable grimpette. 600 m de dénivelé, à travers la forêt pour rejoindre Namche et comme nous manquons encore d’acclimatation, il vaut mieux prendre son temps. C’est aussi l’occasion au « View Point » d’admirer le Mont Everest, il est encore loin, mais déjà l’objectif est en vue… enfin son camp de base. De toute façon, octobre n’est pas la saison des expés…).
Première vue sur l'Everest
Namche Bazar, cette capitale « Sherpa » disposée en fer à cheval et perchée à plus de 3400m, ne compte pas moins de 80 lodges, c’est un peu le Chamonix local. En principe, tout le monde y passe deux ou trois nuits (deux à l’aller et souvent une au retour). On y trouve de tout. Il y a des épiceries, des bars où il est agréable de déguster une bonne « apple pie », il y a même un billard et, bien entendu, de nombreux magasins proposant tout l’équipement nécessaire à une ascension ou un trek. C’est également vraiment le bazar, les yacks et les mules croisent dans les rues les porteurs et les trekkeurs. Namche a bien grandi depuis ma première visite en 1985, mais a su garder son charme et tout trekkeur a envie d’y flâner un peu avant d’affronter l’altitude qui l’attend les prochains jours.
Namche Bazar
Namche Bazar
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