Haute Route de Vilcanota et fête de Qollu Rit'y
Carnets de voyages - Amériques - Pérou - 31.01.2014
A l'approche du sommet face à l'Ausangate Un zip de tente sonne l'heure du réveil. Notre petite équipe a trouvé son rythme. Tandis que l'on se prépare avec Stephane, notre fidèle muletier prépare le petit-déjeuner. Un dernier café et l'on s'élance dans le froid glacial et le silence d'une nuit andine. Embrumés de sommeil, les pieds cognant contre les pierres du chemin, nous gagnons lentement de l'altitude. La progression est plus aisée une fois gagné le bon sentier venant du col Jampa, véritable chemin de ronde ceinturant le sommet convoité. Notre progression dans la moraine est plus laborieuse, les pierres roulent sous nos pieds. Une étoile, très basse sur l'horizon, excite notre imagination. Encore plus lorsqu'une seconde vient se blottir contre elle. Mirage lié à l'altitude, bizarrerie du ciel de l'hémisphère sud, il faut attendre les premières lueurs du jour pour que le mystère se dissipe. Au lever du jour, vue sur un océan de montagnesAlors que nous n'avons encore rencontré aucun touriste depuis notre départ, force est d'admettre qu'une cordée a décidé comme nous de gravir un sommet de la Cordillère. De notre position, nous suivons leur trace en pointillé jusqu'au pied d'un vaste pan neigeux, formidable défense à leur sommet inconnu. La solitude est rompue ; eux-aussi doivent suivre notre progression. Quatre feux follets se promènent en montagne... Nous pouvons retourner à notre tâche. La moraine avalée, nous nous équipons au pied d'une langue glaciaire. Enfin, nous prenons pied sur le glacier. Le cheminement, tout en tour et détours, est sans difficulté mais le sommet se joue de nous. Il faut rejoindre un replat au pied de la pente finale pour qu'enfin il se dévoile. Nous sommes désormais certains qu'aucun obstacle nous empêchera de gagner la cime tant convoitée. En traçant des Z, nous débouchons au sommet, sur un vaste plat qui autorise la promenade. Curieux plancher des vaches, suspendu en plein ciel alors que depuis des heures nous sommes en pleine pente ! Le soleil éclaire chaque recoin du paysage et nous profitons d'un magnifique panorama à 360°.
Aucune trace sur le glacier, aucun cairn au sommet, nous sommes comme Boileau de Castelnau et Gaspard de la Meije se hissant pour la première fois au sommet du Grand Pic de la Meije !
Pause face à l'altiplano et la lagune ComercochaLe plaisir n'est pas d'avoir vaincu une paroi difficile mais celui de rêver que nous sommes les premiers alpinistes à nous dresser ici. Pendant ce temps, sur l'autre versant, la cordée a progressé. Elle a vaincu la raide face et navigue sur la longue crête menant au sommet. Nous aimerions leur parler ou les rencontrer plus tard mais il n'en sera rien. Ils disparaitront de notre vue, basculant vraisemblablement sur l'autre versant. Au pied de la pente finaleSur le plateau sommitalDernier pas avant le sommetA la descente, nous empruntons une légère variante et regagnons pour le déjeuner notre campement. Il fait chaud et c'est un plaisir de déjeuner au soleil. La fatigue s'abat sur nous et ce n'est qu'après une sieste revigorante que nous poursuivons notre chemin et installons notre camp plus bas dans la large vallée Jampa. Il est temps de redescendreAu cours de la descenteRetour au camp
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