Treks dans l'Altaï mongol
Carnets de voyages - Asie Pacifique - Mongolie - 21.06.2018
Quelques fois (cela doit être l’âge…) ma mémoire me fait défaut ! Il y a 13 ans, lors du premier voyage que j’avais ouvert dans cette région, je pensais que la fin du trek nous emmenait directement sur une statue de Türk Tujue, au milieu d’un paysage magnifique de rochers granitiques. Mais hier soir nous sommes arrivés au bord d’un lac… et pas la moindre statue en vue…
Ce matin donc, conciliabule avec les chauffeurs, les locaux, Saraa… Non vraiment il n’y a aucune statue anthropomorphe monumentale en pierre datant de surcroit du VIIème siècle de notre ère dans ce secteur. Il y a bien, paraît-il, une statue de ce style mais a 40 kilomètres d’ici ! Nous voici donc, ce matin, à la recherche de cet obscur objet de mon désir !
Nous quittons les rives du lac Bayan
À l’approche d’un massif granitique de toute beauté.
La pierre dressée s’appelle un « balbal », voir l’explication ci-dessous
Le massif du Tsambagarav dans le fond
Donc après quelques kilomètres de piste, nous voici à l’approche d’un massif granitique très particulier. En remuant ma mémoire, je crois maintenant me souvenir que, lors de notre première, nous avions fait une journée de marche dans le secteur, après un transfert depuis le dernier camp. Ainsi, il est tout à fait probable que la fin de cette dernière journée de marche se soit terminée devant la statue du Türk… Mais pour l’instant… toujours pas de Türk. Nous tombons sur différents « balbal ». On trouve en effet de nombreux blocs de pierre non taillés et érigés verticalement. Ils représentent les ennemis tués au cours de la vie d’un guerrier. Ces balbals, liés aux rites funéraires, auraient été destinés à conserver l’âme de l’ennemi résidant dans la pierre au service du défunt l’aillant occis de son vivant.
Un peu plus loin nous tombons sur un cimetière musulman en pierres sèches.
Cimetière musulman
Des allures de Hoggar dans ce paysage lunaire
Au détour d’une courbe et au sommet d’un monticule, le premier chauffeur stoppe net, sort ses jumelles et se met à scruter l’horizon. Soudain… Euréka… au loin, au centre d’une grande plaine circulaire et cernée par des montagnes, un point qui semble se dresser… Cap est mis sur cet énigmatique virgule dressée… Et voilà que j’ai remis la main sur cette très belle statue.
Photo de groupe devant la statue du Türk
Le cadre autour de la statue
Philippe cherche vraiment le meilleur angle...
Dressée au milieu d’un cirque montagneux exceptionnel
Une partie de la chaîne des Tsambagarav
Trois Ballal, trois ennemis occis par un guerrier Türk
Les Tûrk Tujue sont originaires de l’Altaï. On écrit Türk avec un K pour différencier l’ensemble des peuples Türk des Turcs, habitants de la Turquie, et qui ne constituent qu’une des branches des descendants des Türk Osmanlis. Les Türks régnèrent sur un immense empire qui allait de l’Iénisséi au sud du Gobi entre le VIème et le VIIIème siècle de notre ère.
Bon, je dois avouer que je suis totalement soulagé d’avoir retrouvé ma chère statue. Nous pouvons maintenant rentrer vers Olgii. Demain un avion doit nous ramener vers la capitale mongole et il faudrait éviter de le rater ! A Olgii, nous aurons le loisir d’aller visiter le musée local qui vaut le déplacement !
Maître Morel de Casteljaloux haranguant les passants.
Il veut peut-être devenir le nouveau Gengis Khan ???
Au musée d’Olgii, animaux empaillés représentants de la faune locale
Un très vieil ibex de l'Altaï
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