- Du Panama au Costa Rica -

Hier mon guide se nommait Jean Maurice, vivant au Panama depuis 17 ans, de nationalité hollandaise, ayant vécu de par le monde… Aujourd’hui c’est Gabriel qui va m’accompagner dans cette belle journée. Lui, c’est un vrai panaméen… mais il a aussi un passeport canadien. Tout cela pour dire que le Panama est un véritable melting-pot où origines, couleurs, religions se mélangent dans une relative harmonie.

Au programme du jour, une découverte d’une tribu qui fut déplacée de la jungle épaisse du Darien il y a 50 ans et qui vit maintenant aux portes de la ville de Panama. Toutefois, elle a su préserver une partie de son mode de vie et profiter de la manne potentielle de visiteurs. Attention nous n’allons pas voir des gens parqués ni faire de l’ethnologie… 

Dès que l’on quitte la capitale, une végétation tropicale exubérante nous entoure. Après 1h30 de route, nous arrivons au bord d’une rivière, dont les eaux vont alimenter le lac Gatun, cet immense lac artificiel qui sert de zone navigable entre les grandes écluses du canal de Panama. Cristobal et Nino, des indiens Emberas, vêtus d’un pagne coloré, le torse nu peint de lignes sombres, nous attendent au bord du fleuve pour nous conduire en pirogue à moteur dans leur village. Navigation paisible au cœur du parc national Chagres. 

Après 45 minutes de navigation, nous sommes accueillis par la communauté Embera. Le village entier s’est massé sur le chemin menant à leur village. Même s’il y une partie de folklore, on peut sentir une grande sérénité chez ce peuple. 

Nous passons la journée dans le village, découvrant leur quotidien à l’occasion d’activités multiples : balade en forêt, sur la rivière, cours de cuisine, tissage, explication des plantes…. C’est l’un des paradoxes qui font le charme du Panama. Ce pays, à la pointe de la modernité, abrite de nombreuses communautés indiennes vivant de façon traditionnelle. 

Pour clore notre visite, quelques danses traditionnelles, sous la grande hutte… qui leur sert aussi de centre d’exposition de leur artisanat. Retour par voie fluviale à notre voiture, juste avant une grosse averse…