Entre Irian Jaya et Moluques
Carnets de voyages - Asie Pacifique - Indonésie - 18.10.2010
Le mouillage pour la nuit était à l'abri du vent mais son absence transformera les cabines en saunas ! Les places à l'air libre sur le pont supérieur s'avérèrent le bon choix ! La matinée débute par une marche, à la découverte d'un lac, détecté par Etienne sur "Google Earth" mais ne figurant pas sur ses cartes, et dont il souhaiterait vérifier l'existence. Avoir une équipe de randonneurs sur son bateau lui en fournit l'occasion. Le départ a lieu d'une plage très "Paul et Virginie" mais rapidement on comprend que l'auteur n'avait pas du crapahuter dans la jungle avant d'écrire son roman ! Pendant une heure nous escaladons la falaise recouverte d'une épaisse forêt de merbaus (bois exotique très coté) dont les fûts magnifiques sont reliés entre eux par un réseau dense de lianes et de plantes diverses, elles mêmes parasitées par des branches interminables d'orchidées. La progression est rendue difficile par l'absence de tout sentier, personne ne venant jamais dans ces lieux, et les calaos, qui s'envolent à notre approche, en sont visiblement les seuls habitants. Et soudain, dans une petite dépression, le lac est devant nous ! Assez grand mais avec une berge totalement inaccessible. Etienne est évidemment très heureux d'avoir pu le localiser et nous avec lui ! Au retour sur la plage, nous n'avons plus un poil de sec et le plongeon dans l'océan est le bienvenu. Après le déjeuner, au cours duquel Agus nous sert, entre autre, des écrevisses de rivière, grosses comme des petites langoustes, une nouvelle expédition "zodiac" est prévue, pour découvrir d'autres plages, inaccessibles en bateau. Mais l'arrivée d'une averse tropicale, qui durera bien deux heures, en modifiera quelque peu le cours. Lorsque nous parvenons à notre première plage, qui cette fois évoque Robinson Crusoé par la présence de deux huttes abandonnées, un orage, comme seuls les tropiques savent en fabriquer, s'abat sur nous ... et l'eau du ciel étant plus froide que celle de la mer d'Arapura (nom de l'océan qui baigne les côtes Sud de l'Irian Jaya, et dont on ne sait s'il dépend encore de l'Océan Indien ou déjà du Pacifique), nous n'aurons d'autre choix que de nager dans un environnement fantastique, aveuglés dès que nous sortons la tête de l'eau par cet orage céleste ! Un grand moment et un souvenir fort ! Puis le bateau repart et vient jeter l'ancre dans la soirée en face du village de Lobo, hameau de 159 âmes qui comporte une stèle rappelant que c'est le point où ont débarqué les Hollandais en 1826... avant d'en repartir en 1835, décimés par la malaria. Une montagne verticale d'au moins 500 mètres la domine. Rapide visite du village où, comme partout, les gens se montrent très accueillants. Une allée centrale bétonnée sert de rue principale. Nous rencontrons notamment un jeune médecin javanais, envoyé ici par le gouvernement pour 3 ans, et dont la fiancée étudie la géostatistique à Fontainebleau. La pluie de l'après midi a un peu rafraîchi l'atmosphère et la nuit sera meilleure.
Point carte avec le commandant
Tempête tropicale
Après la tempête
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