Zénitude aux Annapurnas
Carnets de voyages - Asie Pacifique - Népal - 20.01.2020
Une journée particulière à Gandruk (ou Gandrung si vous préférez ! c’est selon les cartes…)
La surprise fut d’abord d’entrer dans son lit ! A l’Himalaya Lodge de Gandruk (2062 m) une délicieuse bouillote vous réconcilie avec la froidure nocturne. Mais passons sur la nuit et venons au lever du soleil (7H02), vous sortez de votre chambre, vous longez un parterre d’œillets d’Inde, et là sur une pelouse vert tendre, une grande table, une nappe blanche immaculée, des tasses blanches, de la confiture d’orange et de prune (maison !), la première odeur du café et du thé mais surtout, surtout, devant vous dans un ciel bleu, si bleu qu’on a du mal à le croire , oui devant vous : les montagnes…. Et quelles montagnes ! A droite, tout en finesse, la dentelle roc et neige du Machhapuchhare, la fameuse cime à la queue de poisson, puis vers la gauche, le Hiunchuli, et juste à côté la magnifique et écrasante face de l’Annapurna South qui dépasse les sept mille mètres. Il vous semble littéralement toucher cet enchevêtrement de glace avec le feston des séracs, les toboggans de neige. Etre là, devant ce paysage adamantin, unique, dramatiquement beau, quelle chance, quelle vie !
Annapurna South et Hiunchuli
Himalaya lodge, Gandrung
Séance de « barattage »
Petit déjeuner avec vue !
Devant l’Himalaya lodge Laurence, notre coach en sagesse, juste avant le petit déj, nous prépare une séance de son cru… Idéal pour sortir du sommeil et se préparer à la marche qui va suivre … Vers 9h 15 le corps repu, l’âme en liesse nous voilà parti pour un petit quatre heures (de marche).
Sujit (Yeti) et Muriel (Tirawa)
Architecture traditionnelle Gurung D’abord une belle descente sur les inévitables escaliers de pierre jusqu’à Gandruk le vieux. Dans la lumière discrète du début de journée, le village ne déplairait pas à Soulage, les Gurungs qui habitent ce lieu ont le sens de la lumière sombre. Maisons de pierres à peine blanches, ruelles étroites, toit de lauzes noires, seul des drapeaux de prière multicolores troublent cette symphonie…
Gandruk le vieux Un sentier monte jusqu’à un petit col, quelques maisons s’étagent pour former le minuscule hameau de Kimrung à 2202 m. La vue est imprenable, des vautours soulignent la majesté des cieux, et le vent arrachent aux cimes des lambeaux de neige. S’asseoir, contempler, n’être que celui qui ne connait que le privilège de voir.
Montée à Kimrung
Montée à Kimrung
Depuis Kimrung, une profonde vallée qu’il faut
traverser pour aller vers ABC (Annapurna Base Camp)
Puis un sentier de crêtes à travers bois, où se mêlent les rhododendrons et les bambous… Encore 200 m de dénivelé et une pancarte indique « Paradise : 2 minutes ! » Le paradis en question est un grand terrain plat en bout de crête, où s’appuie un lodge parfaitement paisible à 2327 m. Deux chats, trois chiens, quelques enfants, une dame qui nous sert du café et bientôt Laurence qui nous guide dans une méditation reposante. Moi qui suit inepte à toute méditation, je joue pourtant à fermer les yeux, et me laisse bercer par la voix douce. Pour un peu je dormirais. Séance de méditation au Paradis Seulement voilà, à Gandruk, le repas nous attend, et il faut presque deux heures pour boucler la boucle. Belle descente raide à travers les bambous puis les terrasses, puis quelques fermes ou sèchent les grains de maïs. Des enfants rentrent de l’école, ils mettent « juste » une bonne heure pour accomplir le trajet qui les ramènent à la maison… On comprend leur besoin de route, et il n’est pas incompatible avec notre goût de marcher sur des sentiers puisque nos guides népalais nous proposent chaque fois des chemins qui évitent les pistes de terre.
Descente dans une forêt de bambous
Lumière de l’après-midi sur GandrukIl est un peu plus de 14 h quand nous retrouvons notre lodge divin. Soupe de légumes, rouleaux de printemps … Et pour terminer la journée la bienveillance de Laurence qui nous réapprend à bien respirer, qui nous dicte ses bons conseils, nous interroge sur le vertige, la peur parasite et nous apprend à nous réconcilier avec notre mental si agité parfois. Bon là-dessus je vous laisse, c’est l’heure de Happy Hour et de la douche chaude (dans le désordre !). Je vous l’ai dit quel privilège que d’être ici et vivre une journée particulière à Gandruk.
Le texte d’hier était signé par Muriel Faure et celui-ci par Jeanmi Asselin. C’est bien pratique de faire travailler quelques « nègres »…
Réconfort lors de Happy Hour
Ce soir c’est Dal Bhat de luxe au menu
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