Du Machu Picchu à la Cordillère Huayhuash
Carnets de voyages - Amériques - Pérou - 31.05.2017
Poursuite de notre traversée sauvage. Une belle journée de trek nous attend. Traversée du fond plat de la vallée avant de s'engager dans un vallon qui monte plein nord jusqu'au col de Santa Rosa (5020 m).
Dans la montée au col, nous croisons Daniel, notre trailer d'exception. Vivant à la Réunion, il s'entraîne pour sa quatrième diagonale des fous.
Le névé sommital pour arriver au col Santa Rosa
Au col, notre cook Pablo et son aide, Manuelo
Le col ouvre sans aucun doute sur l'un des panoramas les plus saisissants du trek. La vue porte sur un vaste cirque de montagnes courant du Trapecio au Yerupaja en passant par le Siula Grande. Les langues glaciaires de chacun des sommets achèvent leur course dans des lagunes bleues ou turquoise. On aperçoit la fameuse face où s'est déroulée la tragique histoire relatée par l'alpiniste Joe Simpson dans son livre "La Mort suspendue".
A contrario des hauts sommets glaciaires, les montagnes rouges qui ont donné ce nom "Huayhuash" à ce massif
Début de la descente, raide mais non technique !
Descente de Santa Rosa
Vue sur la grande vallée que nous allons descendre demain
Nous quittons notre emplacement de lunch sous la surveillance de notre notaire
Sentier en balcon au-dessus de la magnifique lagune Jurau
Nous atteignons en début d’après-midi la vallée Calinca. Il est agréable de fouler à nouveau les pâturages. Installation du camp à Cutatambo (4260 m). Quatre membres du groupe sont remontés dans une vallée latérale pour aller voir le fameux camp de base utilisé par l'alpiniste Joe Simpson. Pour les autres c’est bulle au soleil !
Notre camp dans la vallée Calinca
Votre serviteur en pleine réflexion
Les pensées du jour de Jean-Marc Porte :
Trois bons moments de la journée ? Les 50 mètres de névé al dente qui ont accompagné notre passage du col Santa Rosa. Les cols sont toujours des bascules de monde, mais ce matin, la petite équation un pas de plus / des kilomètres de vue gagnée avait vraiment de la gueule. Le panorama des grands sommets et les étoiles turquoise ou bleues des lagunes 800 mètres sous nos pieds, c’était « bon ». Vraiment. Autre menu plaisir : la remontée sur la laguna Jurau, au-dessus de notre campement actuel. Un bonus de couleurs, de torrents, de moraines balaises… Et l’étrange sentiment de poser les yeux sur la juste démesure du théâtre de l’épopée survivaliste de Joe Simpson : le glacier et les systèmes de moraines sous la Siula Grande, vu de tout en bas et en excellente forme, sont juste une immensité… J’ai dit trois bons moments ? A l’heure du maté, en redescente de ces mondes si vastes, la discussion ce soir tournait autour de question d’héritage et de donation, sous la gouverne éclairée du notaire de notre groupe. Mais ça, c’est une autre histoire… Demain : grosse journée. Et suspens encore pour le menu du soir : nos pécheurs de l’équipe ne sont pas encore revenus du lac qui nous domine…
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