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Le Mag' de Tirawa : Carnet de voyage - Du Machu Picchu à la Cordillère Huayhuash

Du Machu Picchu à la Cordillère Huayhuash

Du Machu Picchu à la Cordillère Huayhuash écrit par Christian JUNI :  Le Mag' de Tirawa

Carnet de voyage rédigé par Christian JUNI

Du Machu Picchu à la Cordillère Huayhuash

- Du Machu Picchu à la Cordillère Huayhuash -

Pérou, Amériques

Lever matinal, pour le spectacle du lever de soleil mais aussi parce que cette journée s’annonce longue ! Lorsque le soleil éclaire les sommets (Siula Grande et Yerupaja), les reflets rouges plongent dans le lac.

Col Siula

Lever du jour sur la Huayhuash

Col Siula

Les ânes colonisent les buttes à la recherche de la chaleur de l'astre diurne

Col Siula

Le spectacle est changeant à chaque minute

Col Siula

Passage au niveau du déversoir du lac, image parfaite

Nous laissons le chemin classique pour rester au plus près des hauts sommets de la Cordillère. La journée s'annonce aussi belle que longue dans des paysages qui n'en finissent pas d'être spectaculaires. Chemin tranquille en rive sud du lac Carhuacocha dans un paysage où alternent sommets rocheux élancés et glaciers tourmentés. Du nord au sud, nous découvrons le Jirishanca (6094 m), le Yerupaja Chico (6089 m), le Yerupaja (6617 m) et le Siula Grande (6344 m). De passage près d'un hameau à l'architecture typique avec ses maisons en pierre et toits de chaume, le paysan local vérifie que nous avons bien payé le droit de passage (ici dans la Huayhuash chaque vallée lève une sorte de droit de péage, et cela ne rigole pas !).

Col Siula

Péage

En s'incurvant vers le sud, le chemin devient plus soutenu et la vallée plus étroite. L'ambiance se fait montagnarde avec des glaciers tourmentés achevant leur course dans 3 lagunes successives aux couleurs éclatantes. La marche n'est pas toujours évidente notamment le long d'une moraine en cours de revégétalisation. Arrivée sur les bords de la lagune Siula, l'occasion de découvrir la belle vallée glaciaire qui descend du Carnicero (5960 m). Une montée très soutenue, de 150 m de dénivelé, à l'aplomb de la laguna Quesillococha, sur un chemin étroit, escarpé et souvent encombré de végétation, demande de l'attention et un pied sûr.

Col Siula

Patrick arrive à la sortie de la partie extrêmement raide du sentier

Encore une heure d’effort et c’est l’arrivée au col Siula à 4830 m. Depuis deux jours nous marchons

en parallèle avec un petit groupe très sympathique de japonais. Nous les avons doublés dans la dernière côte.

Col Siula

Les japonais arrivent au col

Col Siula

Depuis le col, la Cordillère de Raura au loin

Col Siula

Sous le col, Bernard dans un dernier effort

La météo a changé un peu et des nuages noirs roulent dans le ciel. On ne s’attarde pas trop dans cet endroit venté. Déjeuner sur le pouce et descente menée tambour battant par Pablo, notre cook. Au détour d’une boucle du sentier, nous découvrons notre endroit de camp pour ce soir : l'alpage de Huayhuash.

Col Siula

Campement de Huayhuash

Les pensées du jour de Jean-Marc Porte :

Jour avec ? jour sans ? Jour sans (perso). Peut-être parce qu’à force d’intensité et de beauté à répétition, il faut bien « relâcher » un peu, cette journée a été… longue. Disons qu’après les sentes à niveau autour du lac Carhuacocha (un matin de lumière au ras de l’eau où se reflétait tout notre monde…), l’énergie de la progression c’est dilué sérieusement. Pas à pas bien plus laborieux que d’habitude ? De cette déception du corps, me restent une série de micros sensations ramenés de cette journée nuageuse (notre première vraie journée de « gris » péruvien). En face de nous, durant la remontée plutôt sèche vers le col de Siula : les traits verticaux clairs des chutes de sérac se vaporisant dans les goulottes. Trois photos récentes d’un trekkeur disparu, posées contre un petit hôtel de pierre. Notre cuistot en train de lancer ligne et hameçon dans un petit lac. Deux mômes, en doudoune et bonnet, près d’une petite haciendas entourée d’une poignée de chevaux noirs. Peu de choses ? A voir. Une cascade de micros évènements qui parlent de tout et de rien, un jour de gris… Dormir un peu à l’arrivée. Ce soir, il fait froid, de l’avis général.

Rhum et petits gants sous la tente mess. Et bonne nouvelle : le couchant était à nouveau libre de tout nuage….

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