Le Tibet avec Trek Mag
Carnets de voyages - Asie Pacifique - Tibet - 06.05.2011
Thé au beurre de yak et orge soufflé. Je suis à Langkor dans la maison d'une famille tibétaine. Les objets jonchent le sol de terre et la lumière tombe du plafond, sur une théière en fer blanc posée sur une cuisinière. Dans un coin du salon, il y a une grande bassine de cuivre, la réserve d'eau. La maitresse de maison y puise le précieux liquide pour laver des légumes. De magnifiques pots à chang, en bois incrusté de cuivre, attendent sagement sur une étagère les soirées entre amis. Par terre, des matelas poussiéreux sont recouverts de couvertures colorées. L'hôtesse nous ressert du thé, que je bois à petites gorgées. C'est un liquide riche, auquel mes papilles d'occidentale ne sont pas habituées. Mais c'est aussi un signe d'hospitalité auquel il faut faire honneur. La fillette de la maison, aux petites joues déjà bien rougies par le soleil des hauts plateaux, nous fait de grands sourires. Les femmes reviennent parées de leurs plus beaux atours, chemises en soie colorées, tabliers à rayures, ceintures, colliers de perles où se mêlent turquoise, ambre et corail. Elles ajustent leurs nattes tressées de laine et posent fièrement devant l'objectif. Moment privilégié. Bientôt, il est temps de partir et de quitter Langkor et ses maisons aux couleurs Sakya, ses portails où Deva et Nima se complètent, ses rues où enfants, chiens et, malheureusement, déchets se mélangent. La lumière sur la chaine des Lapchi Kangs est pure ce matin. Dernier regard au Cho Oyu puis nous rejoignons la route Lhassa - Kathmandou. Après 3 à 4 heures de route, nous arrivons à notre camp du soir, face au Shishapangma et à un horizon de sommets de 6000 et 7000 mètres. La montagne est superbe et l'atmosphère propice a la méditation. Des yaks paissent de l'autre coté de la rivière ; comme dirait Ashok, ils ressemblent à de petites fourmis parsemées sur ces pentes à l'herbe rase, antichambre de ce 8000 très esthétique. Je suis à 5000 m dans le désert le plus haut du monde, le Tibet s'offre à moi dans toute son immensité, sa hauteur, son silence. Demain, nous nous rapprocherons de ce nouveau géant.Dernière journée de trek en direction du Shishapangma La montagne semble inaccessible, perdue à l'horizon. Après plusieurs heures de marche, nous revenons à notre camp, l'impression de revenir presque "bredouilles". Faut-il d'ailleurs marcher si loin pour accéder à la montagne ? Le soir, au coucher du soleil, ce 8000 mètres prestigieux nous offre un somptueux spectacle. L'air est pur et la montagne semble, finalement, à nos pieds... Nous en jouissons largement depuis notre camp. Dernière nuit sous tente, dernière nuit à plus de 5000 mètres. Demain, nous reprendrons la route des basses vallées... La fin d'une aventure.
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