Du Kruger au Cap de Bonne Espérance
Carnets de voyages - Afrique - Afrique du Sud - 31.07.2024
C’est une journée de transition qui nous attend aujourd’hui, transition entre la nature sauvage du KwaZulu Natal et l’effervescence urbaine du Cap, transition entre le chaleureux océan Indien et le frais océan Atlantique ; nous laissons derrière nous zèbre, impala et léopard pour tenter d’observer manchots, élands et baleines. Le transport pour rejoindre l’aéroport de Durban n’a rien de fascinant, beaucoup profite de ce trajet pour terminer leur nuit.
A notre arrivée au Cap, nous sommes accueillis par une fine pluie, reste de la tempête qui a secoué la ville les trois derniers jours. Heureusement pour nous, la météo sera particulièrement clémente lors de notre séjour. Nous déposons nos bagages à l’hôtel situé dans le quartier coloré de Bo Kaap avant de poursuivre en direction de Signal Hill : la fraicheur et le vent n’ont pas raison de notre enthousiasme et Amira nous guide sur l’un des sentiers permettant d’apprécier un beau panorama sur une grande partie de la ville. Notre guide profite de l’occasion pour nous parler de l’histoire de cette ville, la répartition « ethnique » selon les quartiers et des différentes attractions possibles au Cap. Amira habite au Cap et son enthousiasme est communicatif, nous avons hâte d’en découvrir plus !
Le réveil est plus tardif au Cap, il n’est pas nécessaire de se lever aux aurores, les quelques animaux que nous aurons l’occasion de voir aujourd’hui sont actifs toute la journée. Nous quittons l’hôtel après notre petit-déjeuner pour une journée complète destinée à l’exploration de la péninsule du Cap et notre nouveau chauffeur Malawite, Charles fait une première halte sur la plage de Muizenberg. Le temps n’est encore totalement en adéquation avec une tentative de baignade dans l’Atlantique, du coup nous profitons de l’endroit pour photographier les célèbres cabanes colorées qui jouxtent le sable avant de rencontrer les personnes en charge de surveiller la présence des requins le long des côtes : posté sur les hauteurs de Muizenberg, le « watcher » scrute attentivement la côte, prêt à donner l’alerte en cas de menace pour éviter aux nombreux surfeurs une possible déconvenue. Information prise, nous reprenons la route jusqu’au prochain village, le petit port de pêche de Kalk Bay. Sur le quai, poisson à la criée côtoie mouettes et otaries venues se délecter d’éventuels restes. Amira nous indique un petit restaurant où nous pourrions déguster les meilleurs calamars frits du pays. Nous goutons aveuglément et ne pouvons que nous incliner devant la perfection de cette recette, un délice !
Trêve de gloutonnerie, nos aventures continuent dans la ville de Simon’s Town. Les otaries sont toujours présentes, au loin, affalées sur leurs énormes rochers arrondis, les boulders. Même s’ils servent uniquement de décor, ce sont bien ces formations rocheuses qui ont donné leur nom à la Boulder Beach, lieu de villégiature des manchots du Cap. Nous ne tardons d’ailleurs pas à observer le petit animal, présent en nombre aux abords du sentier, tout comme son voisin de chambrée, le dasi, une sorte de marmotte australe. La promenade en bord de mer est vraiment très agréable et nous sert d’amuse-bouche pour le plat principal.
Nous atteignons enfin Cape Point, et après une courte ascension jusqu’au phare, sommes récompensés de nos efforts avec une superbe vue à 360°. La végétation à cet endroit est très particulière (fine bush ou fynbos), proche de l’écosystème de la Lande avec ces petits buissons irréguliers qui parsèment les collines alentours. Notre guide nous indique que le paysage se transforme en tapis de fleurs au printemps, une bonne excuse pour envisager de revenir. La journée se termine par un coucher de soleil au cap de Bonne Espérance, au pied d’immenses falaises. Un couple d’oies d’Egypte ont d’ailleurs choisi ce moment pour se réunir, la preuve d’un romantisme animal certainement.
Il faut maintenant se dépêcher, le Parc ferme à 17h45 et nous n’avons que quelques minutes pour rejoindre la sortie. Notre hâte se stoppe net après un cri d’Amira, elle est persuadée d’avoir vu quelque chose bouger derrière un éland du Cap. En effet, en contrebas nous pouvons distinguer deux petits plumeaux avancer, il s’agit du haut des oreilles d’un karakal, dont la forme est assez proche du lynx. Surpris par notre arrêt ; le félin ne demande pas son reste et bondit depuis la plage pour traverser la route et se réfugier dans les collines alentours. C’est peut-être le dernier animal sauvage que nous observons en Afrique du Sud, et à l’instar du léopard, peu de personnes peuvent se targuer de les avoir vu, qui plus est en un seul voyage.
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