Du Kruger au Cap de Bonne Espérance
Carnets de voyages - Afrique - Afrique du Sud - 31.07.2024
Pour cette dernière journée complète, nous avons la chance de découvrir deux nouvelles facettes de l’Afrique du Sud et plus particulièrement de la région du Cap, les vignobles et la faune marine. La journée démarre sous le soleil des vignobles de Stellenbosch, un court trajet d’une heure nous transporte dans un univers a priori familier, celui des vignes et de la production de vin. Cela étant dit, l’objectif du jour est d’en apprendre évidemment plus sur le vignoble sud-africain et de découvrir avec notre guide œnologue une nouvelle manière d’appréhender la dégustation de vin, loin des clichés et de l’ostracisme français. Postés sur les hauteurs du Somerset West, nous écoutons religieusement les explications du guide sur les origines de la vigne sud-africaine avec comme toile de fond une multitude de parcelles, l’image alliée à l’explication. Après une rapide mais complète présentation des caractéristiques des vins locaux, nous démarrons la dégustation. Notre œnologue nous met à l’aise sur le déroulement avec une méthode personnelle qui emballe l’ensemble du groupe : novice et fin palais se retrouvent sur un pied d’égalité en découvrant l’originalité du processus. L’expérience se conclut par des planches chargées de charcuterie et fromages locaux, un petit air de France à l’autre bout du monde.
Le temps joue maintenant contre nous, notre croisière est prévue à 15h30 depuis le port d’Hermanus, soit un peu moins que l’heure d’arrivée indiquée par notre GPS. Le stress monte chez Amira alors que le chauffeur est étonnamment relax aux vues de la situation : bon nombre aurait appuyé démesurément sur le champignon, Charles, la force tranquille, suit son plan de route sans s’affoler. Quelques kilomètres plus loin, il faut se rendre à l’évidence, nous ne serons pas à l’heure. La pression est d’autant plus grande pour notre guide que nous sommes plusieurs à lui avoir révélé que c’était notre excursion préférée du programme. Pas le temps de tergiverser, elle appelle la compagnie de bateau pour leur demander une faveur grandissime, retarder de quelques minutes le départ du port. Soulagement général, à peine nous arrivons au port que chacun sprint pour embarquer. Le groupe est présent sur le bateau, au complet, l’angoisse s’est envolée et laisse place à une observation patiente, en croisant les doigts pour apercevoir au moins une baleine. Comme un signe du destin, nous ne sommes absolument pas déçus, et nous aurons la chance d’observer plusieurs spécimens de Rorqual de Bryde. Ce type de baleine est très difficile à photographier, ne sortant jamais complètement de l’eau. Nous nous satisfaisons de son aileron dorsal alors que le capitaine/guide du bateau est comme un fou à la vue de l’animal : bloqué à quai par les trois jours de tempêtes qui ont précédés notre arrivée et avec la certitude de ne pas pouvoir ressortir avant 4 jours supplémentaire pour cause de nouvelles conditions climatiques défavorables, notre ami sud-africain est aux anges d’avoir pu observer autant d’animaux. Le retour au Cap s’effectue dans un magnifique silence, de ceux où chacun regarde à travers la vitre, les yeux dans le vague, perdus dans nos souvenirs.
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