Tour du monde par le Pacifique Sud
Carnets de voyages - Amériques - Argentine - 08.09.2014
En général, lorsque l'on parle de la Toussaint, la première image qui arrive c'est le temps de "chien" qu'il fait à cette époque. Et bien pour nous qui sommes en hémisphère Sud, dans un climat supposé "subtropical", ce 1er Novembre ne déroge pas à la tradition ! Donc, après le petit déjeuner, Patrice et moi-même sommes dans l'expectative ce matin ! Que faire devant cette journée qui s'annonce particulièrement arrosée (d'eau... pas de Cabernet Sauvignon !). Pour faire soft, on démarre par une visite du musée du village. C'est plutôt instructif, quelques statues en bois, beaucoup de panneaux expliquant l'histoire et la vie locale et quelques plaques gravées avec cette écriture dont personne n'a encore percé le mystère ! Les scientifiques ont appelés cette écriture de "boustrophédon inversé" (je vous jure allez voir sur Wikipédia pour plus de détails). C 'est étonnant d'avoir à faire avec une civilisation qui ne connaissait pas les métaux, la roue... mais dont certains maîtrisaient une écriture "hiéroglyphique" particulière ! Au musée, quelques chiffres évocateursUn des rares yeux retrouvés, chaque moai ne prenait vie qu'avec l'ajout de deux yeuxDu boustrophédon inversé gravé sur une plaque en boisCalligraphie qui cherche son traducteurUn autre exemple "récent" de cette écriture mystérieuse Quelques rares statues en bois ont survécu au pillageBon, après cette mise en bouche, la pluie tombe toujours... Croyant, sottement je dois l'avouer, en une météo qui va devenir clémente, nous prenons la route pour le coin Est de l'île, au pied du volcan Poïke, dernier bastion de Rapa Nui que nous ne connaissons pas encore ! Et au pied de ce volcan, la pluie a plutôt redoublé. Nous allons la vaincre et en une colonne silencieuse nous nous ébrouons dans la verte prairie qui monte vers le sommet noyé dans les nuages. Au bout d'interminables minutes (pour certains, certaines...) je sonne la retraite qui ressemble à ce que Napoléon a du ressentir devant la Bérézina ! Nous devons maintenant rejoindre notre bus qui nous attend devant le site de Tongariki. Crottés, trempés, le moral au plus bas : nous arrivons devant le bus. Le chauffeur est parti voir des potes dans une cabane en contrebas. Nous croyant soulagés, notre chauffeur, cherchant dans ses poches, s'aperçoit alors qu'il a simplement oublié les clefs à l'intérieur du bus ! Panique à bord, la pluie redouble et nous sommes enfermés à l'extérieur du véhicule ! Cela s'appelle la loi de la série des "enmerdements" maximum ! Finalement, le sens d'observation exacerbé d'un membre du groupe remarque qu'une fenêtre du bus n'est pas totalement fermée ! Jackpot ... Patrice , tel un chat, se glisse à l'intérieur du bus et nous voilà sauvé des eaux ! Retour au camp de base pour une séance de séchage intense ! Pour se faire pardonner cet instant humide, Patrice annonce que ce soir, une soirée spéciale, à base de four polynésien, va être organisée. Et le soir venu, nous voici tous rendus à la maison de Patrice. C'est dans un superbe emplacement, face au couchant, devant les flots infinis de l'océan, que nous allons nous délecter de ce plat traditionnel polynésien. Toute sa famille adoptive Rapa Nui est là. Entre musiciens, reine de l'île et cuisinier. Nous allons passer une soirée magnifique ! Devant la maison de Patrice, musique "live"La famille de Patrice, totalement intégrée dans la société Rapa NuiOuverture du four polynésienMaison... avec vueLe repas est servi !