Des grands monastères Tibétains au Kailash et royaume de Guge
Carnets de voyages - Asie Pacifique - Tibet - 12.06.2024
Nous arrivons tôt à Chengdu, puis nous enchainons par un vol intérieur sur Gongkar où Tashi, notre guide, nous attend. Aucune difficulté pour passer la douane. L’aéroport est situé à 1h d’autoroute de Lhassa.
Lhassa étant située à 3 650 m d’altitude, notre première demi-journée sera calme. Notre hôtel, avec cour intérieure, est idéalement placé entre le Barkhor et le Potala. Il suffit de monter par les escaliers un étage pour se rappeler qu’il est nécessaire de s’acclimater. Nous resterons 3 nuits à Lhassa, il y a beaucoup à visiter à Lhassa, une cité fascinante.
Mon dernier voyage au Tibet remonte maintenant à plusieurs années. Région autonome du Xizang depuis 1965, le Tibet, à l’image de toute la Chine, a un développement économique rapide avec des investissements massifs, des infrastructure routières, hôtelières… Cet essor apporte évidemment beaucoup de modifications mais, comme nous allons le constater, le Tibet reste une destination mythique, même si les tibétains sont aujourd’hui minoritaires au Tibet. Avec environ 1 million d’habitants, Lhassa est devenue une grande ville moderne. Heureusement, tous les quartiers limitrophes au temple du Jokhang ont gardé leur architecture tibétaine.
Après un bon repas, nous partons nous balader au Barkhor avec Tashi pour rejoindre le chemin circulaire entourant le temple du Jokhang.
De nombreux pèlerins déambulent, dans le sens des aiguilles d’une montre, en gardant à leur droite le Jokhang.
La ferveur religieuse est toujours présente, et nous effectuons plusieurs fois le tour en compagnie des pèlerins. Certains effectuent le tour en s’allongeant par terre, face contre terre, se relèvent, effectuent trois pas et recommencent.
Pour cette deuxième journée à Lhassa, au programme la cité monastique de Drepung, située à flanc de montagne à environ 10 km du Potala. Construit au XVème siècle, les monastères de Drepung, « le tas de riz » en tibétain, et Sera furent des universités monastiques assurant la formation de milliers de moines et jouissant de pouvoirs politiques importants. Drepung fut la plus puissante et la plus riche. L’abbé de Drepung était en général le chef de l’école Gelugpa. C’est à Drepung que résidait le Dalaï Lama avant la construction du Potala.
Le monastère abrite une quantité impressionnante de statues précieuses et de thangkas anciennes. Comme souvent, les photos sont interdites dans les principales salles.
A son apogée, la cité monastique de Drepung abritait 7700 moines pour environ 600 moines actuellement. En contrebas de Drepung, se trouve le monastère de Nechung siège de l’oracle d’Etat. Nechung est unique, d’une très belle architecture. Il est associé à l’exorcisme.
Cet après-midi, visite de Sera au nord de Lhassa, l’un des six grands monastères Gelugpa du Tibet. Célèbre pour ses joutes oratoires, le site s’étend sur 12 hectares. A son apogée, 5000 moines vivaient ici et l’on venait de tout le tibet pour étudier les textes.
En soirée, nous allons sur la place face au Potala mis en valeur par un éclairage bien étudié. Le Potala, est magnifique, il en impose. Chaque printemps, il est repeint et chaque soir pèlerins et touristes viennent profiter du lieu.
Pour notre troisième journée à Lhassa, visite du Potala. La date et l’heure de visite sont sur réservation longtemps à l’avance et une fois franchi les portes du palais, nous disposons de 45 mn pour la visite. Immense palais construit sur la colline rouge haute de 130 mètres, qui surplombe Lhassa, le Potala impressionne. Avec ses 13 étages, ses murs imposants (8 m à la base, avec diminution progressive jusqu'à 1 m au sommet) et ses nombreuses rangées droites de fenêtres ainsi que ses toits plats, il tient davantage de la forteresse que du monastère.
Construit par le 5ème Dalaï Lama Lobsang Gyatso (1617 - 1682), il fut le siège des gouvernements successifs et du Dalaï lama. Hélas, aujourd’hui, 30 minutes suffisent pour visiter les rares chapelles ouvertes au public. De mémoire, lors de ma première visite, nous disposions de 2 heures pour visiter le Potala et la visite était plus intéressante.…
Un autre endroit pour admirer le Potala est le restaurant situé au dernier étage d’un petit hôtel appartenant à Dawa, notre prestataire avec qui nous passons la soirée.
En début d’après-midi, nous allons visiter le Jokhang, le premier temple bouddhiste construit en 639 au Tibet. Pour les tibétains, c’est un lieu sacré qui abrite les deux statues de Bouddha apportées par les princesses népalaises et chinoises. De nombreux pèlerins s’y pressent.
Petite ironie de l’histoire, à l’entrée du Jokhang se dressent 2 stèles. Sur l’une d’elle est gravée en chinois et en Tibétain les termes du traité sino-tibétain de 822 qui définit les frontières et garantit leur respect mutuel par les deux nations. Il est précisé notamment : « Le Tibet et la Chine garderont les frontières qu'ils possèdent actuellement. Tout à l'est est le pays de la grande Chine, tout à l'ouest est le pays du grand Tibet. Désormais, de part et d'autre, il n'y aura ni hostilité, ni guerre, ni prise de territoire ».
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