Des grands monastères Tibétains au Kailash et royaume de Guge
Carnets de voyages - Asie Pacifique - Tibet - 12.06.2024
Pour retourner à Lhassa, nous avons choisi la route du nord qui, pendant 4 jours, traverse les grands plateaux et passe par de grands lacs salés.
Les paysages sont variés, colorés et la faune abondante. De nombreux cols sont au programme, tous avec une altitude dépassant les 4 800 m. C’est l’occasion de franchir, sans doute, le plus haut col routier du monde, le Sangmula à 5 565 m (vérifié avec courbes de niveau et GPS). En théorie, le plus haut col est au Ladakh avec 5 602 m, mais cartes et GPS indiquent 5 359 m, suivi par le Taglang La (5 328 m) toujours au Ladakh. Les autorités indiennes le savent mais cela permet, sans doute une question d’égo, d’afficher plus haut col du monde.
Nous longeons également l’élégant massif enneigé du Shakangham qui culmine à 6 822 m. Nous sommes alors à plus de 5 000m d’altitude, les nuages enveloppent la cime du massif et un vent glacial nous contraint à renoncer à une balade à la rencontre des nomades. Sagement nous avons poursuivi notre route jusqu’au lac Dawa (4 600 m d’altitude) où moutons et yacks sont tranquilles. Nous installons notre pique-nique et profitons d’une belle vue sur le Shakangham enfin débarrassé de sa masse nuageuse.
Plus loin, ce sont des sources d’eau chaudes qui colorisent le paysage. Des nomades viennent ici pour un bon bain et pour la lessive. Un gros geyser bouillonnant s’élève régulièrement a plus de 2 mètres.
Régulièrement, nous nous arrêtons pour observer ici des grues à col noir, là des gazelles et des antilopes, avec leurs cornes effilées, Celles-ci sont plus sauvages que les gazelles et maintiennent une distance de sécurité. Nous avons la chance de déranger deux fois des renards qui s’enfuient à notre approche. Parfois un aigle nous survole.
Nous devions faire étape à Lhatse, mais Tashi apprend que la route sera fermée le lendemain pour laisser passer un convoi exceptionnel qui transporte des éoliennes. Aléa du voyage qui nous contraint à poursuivre jusqu’à Shigatzé, belle fatigue supplémentaire pour Tashi. Nous avons perdu un peu d’altitude et de nombreux troupeaux de yacks et moutons paissent tranquillement. Les prairies sont parsemées de tentes blanches de nomades qui ont installé leur campement d’été.
Pour aller de Shigatzé à Lhassa, nous empruntons d’abord l’autoroute pour ensuite prendre la route qui rejoint (si on la continue jusqu’au bout) le lac Namtso. Superbe route qui passe par un col à plus de 5 000 m au pied du Mont Nyenche Tanglha qui culmine à 7 162 m.
Beaucoup de villages 100% tibétains. Arrivé à un village, un rassemblement de véhicules dans un champ attire notre attention. Un détour s’impose, il s’agit d’une course de chevaux. Les chevaux sont montés par des enfants. Nous sommes arrivés à temps pour assister à l’arrivée. La plupart des tibétains ont revêtus leurs habits de fête. Ils sont un peu surpris par notre visite, il faut préciser que nous sommes les seuls touristes.
En soirée, nous retournons une dernière fois au Barkhor, puis sur la place du Potala.
Demain, il faut retourner à Chengdu puis la france.
Un grand merci à Tashi
Pour en savoir plus sur le Tibet :
« Sur le toit du monde » de Peter Hopkirk qui retrace l’histoire de ces hommes et de ces femmes qui se lancèrent à l’assaut de Lhassa. Chez Piquier poche
« Les chevaux du vent » de Jérôme Edou et René Vernadet pour connaitre le Tibet et son histoire. Aux éditions Shambala
« Pèlerinage au Tibet » d’Olivier Föllmi et Jean Marie Hullot (à la suite d’un voyage organisé par Tirawa), superbes photos d’Olivier Föllmi
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