Du Simien à la mer Rouge
Carnets de voyages - Afrique - Éthiopie - 20.12.2013
Piste vers le Sud pour arriver au pied du célèbre volcan Erta Ale. Cette piste est dure, dans un environnement particulièrement inhospitalier. On mange littéralement de la poussière, on se fait balloter et secouer comme des pruniers. Village le long de la piste
Vers midi, stop obligatoire chez le potentat local qui distribue à discrétion, pour ne pas dire à la "tête du client" (et des cadeaux que ce dernier apporte), les autorisations et la protection militaire adéquate.
Avec le pôtentat local avec qui il convient de faire "ami-ami" ! Pour nous, cela nous coûtera des piles, des cigarettes, du riz et autres bricoles... Nous poursuivons ensuite par une piste très difficile, au milieu de coulées de laves solidifiées jusqu'au camp de base d'Askoma. On peut enfin voir l'itinéraire de montée jusqu'au cratère de l'Erta Ale. Cela semble bien loin ! Comme la température ne quitte pas les 36°, nous attendons la fin de journée avant de nous mettre en route. Départ d'AskomaEncadrés par des policiers et surveillés par des militaires comme l'exige à ce jour le gouvernement éthiopien, nous voici partis pour une montée de 3 heures jusqu'au camp " aménagé " sur l'arête sommitale. Des chameaux sont en charge de nous apporter duvets, matelas, eau et un peu de nourriture pour le soir. Quelques chameliers pensent que, même si ils partent après nous..., ils vont arriver bien avant nous en haut. Aussi, chacun part en tenue légère. Arrivés au sommet, on observe déjà les éclats rouges du puits en activité. Rapidement nous descendons dans la caldera. Arrivant au dessus du cratère du diable, la fascination est grande de voir toute cette lave en fusion. On reste hypnotisé au moins une heure devant ce spectacle unique au monde.Au-dessus du cratère de l'Erta AleAu-dessus du cratère de l'Erta Ale De retour à notre campement, nous nous réjouissons de cette nuit qui s'annonce bien ! Mais quelque chose cloche. Les dromadaires ne sont pas encore là ! On attend 15 minutes, une demi heure ... toujours rien. Je fais une première descente dans la pente pour voir où en serait ces chameliers ... mais pas de lumières, pas de bruits ... rien et on voit loin même de nuit ! Une heure après ... l'inquiétude s'installe ... cette fois je redescends avec un autochtone. Toujours rien. On s'arrête dans la nuit noire, on éteint nos frontales et on écoute la nuit. Et alors, loin... très loin, complètement en dehors de l'itinéraire, on perçoit des voix. On change donc de cap et on se dirige vers ces voix. Il faut être prudent, il serait totalement anormal de trouver notre caravane perdue dans la montagne ... Et pourtant il va falloir en convenir. Après 20 minutes de crapahute dans des ravins et pentes trop raides pour des dromadaires ... nous les avons enfin trouvés. Totalement égarés dans leurs montagnes. A leur décharge ... ils n'ont pas de lampes ... C'est comme si un moniteur de ski voulant enseigner le ski ... se retrouve sans ses "planches" ! Nous arriverons finalement au campement juste avant minuit.
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