Echappées estivales au Ladakh et au Zanskar
Carnets de voyages - Asie Pacifique - Inde - 13.09.2023
Effet du changement climatique : depuis quelques années, l’Himalaya a du mal à bloquer les nuages qui ne se gênent plus pour envahir le ciel du Ladakh. Toutefois, juillet reste une bonne période pour visiter le Ladakh ; les averses restent rares et le soleil souvent présent. Le vert domine dans la vallée, l’orge et la luzerne ne sont pas encore récoltés.
Au programme de la matinée, l’un des plus anciens monastères tibétains du Ladakh : le monastère de Phyang se dresse sur une colline dans une vallée annexe à la vallée de l’Indus. Il est réputé pour ses peintures (photos interdites dans le vieux monastère) et ses Thangkas.
C’est jour de festival. Célébrés chaque année, les festivals se déroulent en règle générale, dans l’une des cours du monastère. Une thangka géante est alors déployée, elle n’est sortie que pour le festival. Des moines portant des tenues colorées exécutent des danses en portant des masques sacrés effrayants aux sons des tambours et trompettes tibétaines. Ces danses représentent la purification de l’esprit et le triomphe du bien sur le mal.
Phyang étant proche de Leh, de nombreux touristes assistent aux danses et il ne faut pas s’attendre à être les seuls étrangers.
Avec un programme chargé, nous n’assistons qu’à quelques danses avant de découvrir, seuls sans touriste, les différentes salles du monastère et de son musée. Le vieux monastère est réputé pour ses peintures murales et Thangkas (photos interdites). Nous complétons par une nouvelle salle et par la visite du petit musée qui abrite des collections d’idoles et d’armes à feu chinoises.
Au Ladakh, les monastères sont toujours intéressants. Par leurs emplacements, ils offrent de belles vues sur la vallée et rappellent Tintin au Tibet. Contrairement au Tibet, les monastères Ladakhis sont souvent construits au sommet d’une colline et non au pied de celle-ci. Pour le côté historique, les monastères du Ladakh, contrairement à ceux du Tibet, n’exercèrent jamais d’influence politique sur le gouvernement, mais ils bénéficiaient de la générosité des souverains et étaient exonérés d’impôt. La situation changea avec la fin de la royauté en 1842, ceux-ci taxés eurent de plus en plus besoin de l’aide des villageois et du Tibet.
Nous poursuivons notre journée par un arrêt au monastère de Spituk. Situé également sur un éperon rocheux, il domine la vallée de Leh et l’aéroport. Fondé au XIème siècle, ce monastère est l’un des plus importants du bouddhisme gelugpa au Ladakh, il abrite une centaine de moines.
Après un bon repas (moins épicé que pour les locaux), nous rejoignons Stakna et son monastère, situé où la vue porte, rive gauche au loin sur Matho, et rive droite sur la vallée de l’Indus et sur l’imposant monastère de Thiksey. Petite surprise à notre arrivée, la porte du monastère est fermée pour cause de repas. Vu qu’il devrait être ouvert depuis plus de 30 mn, il s’agit sans doute d’une petite sieste digestive. Pas de souci, Dev sort son portable, téléphone à un ami moine et 5 mn plus tard, nous pénétrons dans le monastère. Dans tous les monastères, les peintures et statues sont intéressantes, toujours quelque chose de nouveau à découvrir, mais les photos souvent interdites.
En repartant de Stakna, Dev tient à nous faire découvrir un monastère que je ne connais pas : le monastère de Matho, superbe monastère délaissé à tort par les touristes car un peu à l’écart. Avant d’arriver au monastère, nous nous arrêtons pour assister à un concours de tir à l’arc. Les archers nous offrent le thé et à manger. Si l’arc est grand, la cible est petite et il vaut mieux être adroit pour l’atteindre.
Matho est un monastère très coloré et comme toujours, il domine la vallée. La journée n’est pas finie, il reste le palais de Stock. Pour bien apprécier le lieu, il faut aller jusqu’au grand bouddha situé un peu plus haut, puis rejoindre le palais à pied (10/15 mn). Aujourd’hui transformé en musée et fondé au XIV e siècle, il a abrité les rois de la dynastie Namgyal jusqu’en 1842.
Il ne nous reste plus qu’à retourner à notre hôtel.
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