Echappées estivales au Ladakh et au Zanskar
Carnets de voyages - Asie Pacifique - Inde - 13.09.2023
Nous descendons la vallée du Zanskar en poursuivant au-delà de Stongde en direction de Zangla.
Nous longeons la rive droite du fleuve Zanskar jusqu’à hauteur de Pishu situé, rive gauche au pied d’immenses falaises colorées.
Comme partout au Ladakh, l’entrée du palais est marquée par des chortens (stupas en tibétain). Depuis le palais, le village de Zangla apparait comme une oasis bien fragile de verdure. En trek, après Hamunil, le chemin partait à l’assaut du Parfi La pour rejoindre le camp de Snertse, le lendemain, un nouveau col permettait de rejoindre Lingshed. Aujourd’hui, une piste (bientôt route) s’est frayée un chemin en suivant le fleuve zanskar. Nous pénétrons dans les entrailles de la terre. Taillée dans la roche, la route est impressionnante, le fleuve est surmonté d’immenses falaises.
Après quelques kilomètres, nous effectuons une petite halte dans un « restaurant » très local, une toile de parachute sert d’abri. On y trouve un peu de tout pour que les ouvriers qui travaillent sur la route puissent se ravitailler. Pour nous, le thé est le bienvenu et notre chauffeur apprécie cette pause.
Un peu plus loin, une gorge permet de rejoindre directement Lingshed, mais un gué nous oblige à rebrousser chemin pour passer par Yulchung. Bonne surprise, nous retrouvons, pour un temps l’asphalte. Dès que nous élevons en direction du Sengge La et de Yulchung, nous ne savons plus où regarder, l’écorce terrestre a été torturée. Je ne sais pas quel vocabulaire employer pour décrire le paysage grandiose qui nous est offert. De l’autre côté du Zanskar, les falaises s’élèvent sur environ 2 000 mètres, un canyon est creusé dans la falaise. Le spectacle est de tout côté. Impossible de prendre une photo représentative de cette nature érodée et colorée qui nous entoure. La photo écrase le relief et ne peut saisir qu’une infime partie de cette nature. C’est un détour magnifique de 20 km.
Au-delà de Yulchung, nous abandonnons la route qui poursuit vers le Sengge la pour rejoindre Lingshed.
La vue sur le cirque de Lingshed est saisissante. Le monastère est blotti contre la falaise. Plus bas, les maisons du village sont réparties sur les flancs de la vallée et séparées par des cultures (orge, luzerne, petits pois).
Ceux-ci sont irrigués par des rivières parfois difficiles à franchir avec un véhicule. Après la visite du grand et beau monastère, nous rejoignons notre habitation.
Ce soir, nous logeons chez l’habitant. Deux pièces peuvent accueillir les voyageurs de passage. Dans la chambre, deux petits matelas sont posés à même le sol. Nous allons prendre le thé dans la pièce principale qui sert de pièce de vie. Une des jeunes filles de la maison est venue pour ses vacances, elle a 18 ans et étudie à Leh, distante aujourd’hui d’une demi-journée en véhicule contre plusieurs jours à pied il y a encore quelques années. De retour dans notre chambre, une bonne surprise nous attend, draps et couvertures ont transformé la pièce en un endroit douillet. Il n’y a pas de salle de bains et le WC est 100% local, un petit seau d’eau nous permet un minimum de toilette.
Après une balade dans le village, nous mangeons avec nos hôtes et l’équipe qui nous accompagne. Un moment chaleureux d’autant plus apprécié que le repas n’est que légèrement épicé, sans doute un peu fade pour nos hôtes, mais adapté à nos goûts.
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