- Echappées estivales au Ladakh et au Zanskar -

Avant de rejoindre le lac Tso Kar, nous partons à la rencontre des nomades qui logent soit dans des petites cabanes au confort rudimentaire soit sous tente. Vers 4 500 mètres, ce sont les troupeaux de chèvres pachmina qui peuvent dépasser 100 têtes. Les chèvres pashmina, dont la laine est chaude et très douce, sont une des raisons du mode de vie des nomades. La laine pashmina ne peut être de qualité que dans des conditions climatiques extrêmes. Les chèvres doivent demeurer en plein air toute l’année, exposées au vent et au froid vif ce qui est le cas des hauts plateaux du Chang Tang.

Entre Korzog et le lac Tso Kar, l’altitude est trop élevée pour trouver beaucoup de villages. A part Sumdo situé à 4 320 mètres, rares sont les habitations, mais comme toujours, on ne se lasse pas du paysage.

En quelques années, le lac salé Tso Kar s’est en partie asséché, conséquence du réchauffement climatique ; il a perdu presque 50 % de sa superficie. Depuis peu, il existe une petite guesthouse à Tukjee, elle est basique mais confortable et calme. Avec Dev, nous partons à la recherche de la clé du petit monastère qui domine le village. C’est une mamie de 87 ans qui garde la clé. Il suffit de la voir franchir le mur de pierres qui entoure sa maison pour comprendre qu’elle est toujours alerte.

Elle monte avec nous en voiture au monastère mais redescend, comme nous, à pied au village. Le monastère offre une belle vue sur le village, le lac ainsi que sur l’itinéraire emprunté par les treks pour rejoindre, par des cols à plus de 5 400 mètres, le lac Tso Kar.