- Echappées estivales au Ladakh et au Zanskar -

Décidément, pour un mois de juillet, les nuages jouent les prolongations, c’est dommage car le lieu est agréable. Le lac Tsomoriri, à nos pieds, s’étend sur 220 km². Nous sommes venus pour le festival de Korzog. Loin de Leh, il est moins fréquenté par les étrangers.

N’oublions pas que nous sommes au pays des nomades. Ainsi, avant les danses, il faut bénir les animaux des nomades. Il y a donc 3 chèvres, deux chevaux, un chien et un yack. Un peu récalcitrant, le yack se demande bien ce qu’il fait là et ce qui l’attend. Les moines ont eu du mal à l’entraver avec des cordes mais c’est indispensable, un coup de corne est si vite arrivé qu’il vaut mieux prendre des précautions. C’est au son des trompettes que les animaux sont bénis et peinturlurés de couleur ocre. Le chien étant en liberté, si vous ne voulez pas être bénis de couleur ocre, évitez d’être à proximité.

Ensuite, les danses peuvent commencer. Le matin, il y a autant de touristes que de locaux souvent en tenue traditionnelle.

Vers midi, nous partons nous restaurer et nous balader vers le lac avant de retourner assister aux danses et là surprise agréable, la plupart des touristes sont partis.

Nous nous retrouvons ainsi au milieu de ladakhis, beaucoup vont toucher la grande Thangka qui a été déployée pour l’occasion. Le festival est un moment important pour la vie du village et des nomades.

Peu ici portent le Perak trop cher. La vie des nomades est rude, ils ont souvent parcouru plusieurs kilomètres à pied pour assister aux danses. Bien sûr, ils ont revêtu leurs beaux habits, notamment cette cape souvent en peau de chèvre recouverte d’un joli tissu brodé. Le perak imite la forme d’un serpent dressé, la coiffe est composée d’une longue bande rouge sur laquelle sont fixées de grosses turquoises auxquelles peut s’ajouter des perles de corail. Elle est complétée par des oreilles en agneau noir. Le nombre de turquoise dépend de la richesse de la famille. Les danses se terminent dans la joie par une danse qui prend en dérision les dieux et qui réjouit le public. La pluie a sagement attendu la fin du festival pour faire son apparition. Heureusement, elle ne dure pas, nous avons même droit à un bel arc en ciel.