Camp de base des Annapurna et balcon des Dhaulagiri
Carnets de voyages - Asie Pacifique - Népal - 22.12.2021
Deux journées exceptionnelles nous attendent. Nous ne sommes qu’à 1h30 de l’Annapurna Base Camp. Le chemin s’élève en pente douce. Le spectacle s’admire de tous les côtés.
Derriere nous de L'annapurna III au Machhapuchare. Devant nous l’Annapurna sud (7219m) se dresse fièrement. Puis petit à petit nous découvrons l’immense face ouest de l’Annapurna. Une barre large de quelques km sur plus de 4000m de dénivelé, dont 2500m de falaise abrupte. Au loin, un trekkeur se découpe sur l’horizon, il parait minuscule dominé par l’Annapurna sud.
En cette fin de saison, nous sommes peu nombreux à l’ABC.
En fait quelques trekkeurs européens et une vingtaine de jeunes trekkeurs népalais. Pour faciliter la découverte du Népal, et pallier les effets négatifs du covid (absence de trekkeurs occidentaux et aucune aide gouvernementale), les compagnies aériennes népalaises ont mis en place des forfaits pas chers (vol + trek) au départ de Kathmandu et ça marche, les népalais viennent découvrir le spectacle qu’offre la haute montagne.
Petite précision, ce camp de base, situé au sud, n’est pas celui, situé au nord-est de l’Annapurna, par lequel la première ascension historique de l’Annapurna s’est déroulée en 1950. En regardant cette immense face, je pense à la première expédition (britannique) partie au printemps 1970, en mars, à l’assaut de cette muraille. Tout le gratin de l’alpinisme britannique regroupé derrière Chris Bonington est là. De nombreuses difficultés techniques les attendent. Deux longs mois sont nécessaires pour installer pitons et cordes fixes. Pour garder le moral : 62 bouteilles de whisky et 14 000 paquets de cigarettes. Le 27 mai, après deux jours bloqués dans leur tente à 7300m, c’est l’assaut final pour Whillans et Haston, Il souffle encore un vent violent, mais à 13h30, ils débouchent sur l'arête sommitale. Ils viennent de réussir la première grande ascension d’une paroi à plus de 8000m.
Plus modestement, nous restons à l’ABC. Peu après 13h, les nuages remontent de la vallée, jouent à cache-cache avec les sommets, puis nous enveloppent. Fini le spectacle pour aujourd’hui, adieu le coucher de soleil sur le Machhapuchare et ses glaciers ciselés. Nous nous réfugions dans la salle à manger de notre lodge où la température ne dépasse pas trois degrés, normal la pièse n’est pas chauffée. C’est une nuit bien froide qui nous attend.
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