- Camp de base des Annapurna et balcon des Dhaulagiri -

Siam, notre porteur nous rejoint. Siam est un habitué des groupes Tirawa qu’il accompagne souvent comme porteur ou aide-guide. Il est d’une gentillesse extraordinaire et toujours prêt à donner un coup de main. Il baragouine quelques mots de français. Avec Rajan (futur guide qui apprend le français) notre petit groupe est complet.

Depuis peu, sur quelques km, c’est par une quatre voies que nous quittons Pokhara. Attention, la prudence reste de rigueur car il n’est pas rare de croiser une charrette ou une moto à contre sens. Immédiatement, nous sommes dans l’ambiance. Devant nous la barrière himalayenne nous domine.

La route s’élève et au col, à Khare, un stop s’impose. Nous grimpons sur un petit monticule (5 mn de marche) pour profiter du spectacle.  Nous avons un aperçu de ce qui nous attend.

Lorsque nous quittons la piste principale pour bifurquer vers Gandrund, le Machhapuchare  se dresse fièrement devant nous. Normalement, un chemin permet de rejoindre Gandrung, mais vu notre retard (chemin prévu la veille), notre véhicule nous transporte par une piste caillouteuse, bien bosselée (véhicule adapté obligatoire) jusqu’à Gandrung, terminus de cette piste ou rares sont les véhicules qui s’aventurent.

Gandrung est un grand village Gurung (ethnie qui compte environ 500.000 personnes et qui sont majoritairement bouddhistes) qui a gardé son authenticité, notamment le vieux Gandrung avec ses toits en ardoise.

Muriel a très bien décrit dans  le carnet de voyage "Zénitude aux Annapurnas"  ce que l’on ressent en ce début de trek à Gandrung.

« A droite, tout en finesse, la dentelle roc et neige du Machhapuchhare, la fameuse cime à la queue de poisson, puis vers la gauche, le Hiun Chuli, et juste à côté la magnifique et écrasante face de l’Annapurna South qui dépasse les sept mille mètres. Il vous semble littéralement toucher cet enchevêtrement de glace avec le feston des séracs, les toboggans de neige. Etre là, devant ce paysage adamantin, unique, dramatiquement beau, quelle chance, quelle vie ! »
 

Nous avons la chance de croiser trois népalaises, tout sourire, en tenue traditionnelle.