Le Japon, voyage iconique
Carnets de voyages - Asie Pacifique - Japon - 28.12.2023
Ce matin, nous partons tôt pour découvrir discrètement le temple Ginkaku-ji, le Pavillon d’argent. A l’inverse du Pavillon d’or, qui était bien en or, le Pavillon d’argent est lui en bois laqué. Les historiens se disputent la légende : plaquage en argent abandonné lors de la construction ou appelé Pavillon d’argent à cause de la manière dont la lune se reflète sur sa façade de laque noire ? Peu importe la vérité historique, il s’entoure d’un magnifique jardin sec à l’esthétique épuré que l’on découvre dès l’entrée, invitant ensuite à la déambulation d’ilot en ilot, de ponts en pierres en allées de bambous et pelouses emoussées.
Puis, le chemin de la Philosophie, longeant un canal ponctué de jolies maisons, temples et sanctuaires nous mène jusqu’à un acqueduc surélevé : le Suirokaku, situé sur le site du temple Nanzaen-ji, a été construit pour alimenter Kyoto en eau depuis le lac Biwa. Autre joyau de ce site : en accédant au Hojo, l’ancienne résidence du grand prêtre, on trouve sans doute l’un des plus beaux jardins secs zen, baptisé « Jardin du tigre traversant une rivière ».
En une vingtaine de minutes à pied, nous arrivons au sanctuaire Heian jingu (éponyme de l’ancien nom de Kyoto), accueillies par un immense Torii vermillon.
Il ne faut pas s’arrêter à l’immense esplanade minérale et froide du bâtiment principal, le joyau se trouve de l’autre côté : les sublimes jardins intérieurs invitent à une promenade enchantée, à travers les cerisiers pleureurs, étangs couverts de lotus, lanternes de granit dissimulées, kioskes cachés, allées pavées, et s’achève par la traversée d’un pont couvert, le Taihei-kaku, avec en son centre une petite tour. Des centaines de furin, clochettes à vent typiquement japonaises, en verre, céramique, métal ou même en bois, sont suspendues aux poutres et tintent à la force du vent. On y accroche traditionnellement un petit morceau de papier, sur lequel on écrit un vœu, un haiku, un message.
Après une rapide pause déjeuner, nous allons au château Nijo-jo, en plein cœur de Kyoto. Cette ancienne résidence du shogunat Tokugawa regroupe plusieurs édifices : le château proprement dit – Honmaru-goten, le palais secondaire – Ninomaru et 4 autres bâtiments, qui pouvaient servir de salle d’audience ou de cérémonies, protégés par des tours de guets et douves.
Sur recommandation de notre guide, nous profitons d’une séance de shiatsu chez une maître japonaise. Une excellente façon de se remettre de la fatigue du décalage horaire ! Reposées et pleines d’énergie, nous prenons un train pour visiter à la nuit tombée le célèbre sanctuaire Fushimi Inari Taisha, au sud de Kyoto. Cheminant sous les 10 000 torri, la nuit porte son lot de spiritualité et de mystère. Si les écritures nippones sur les torri emporte notre imagination au gré des haikus ou mantras bouddhistes, nous savons néanmoins qu’il s’agit de marques commerciales ou noms d’hommes d’affaires qui ont financé leur portail. Notre soirée s’achève à la gare de Kyoto (bijou de l’architecture japonaise contemporaine, temple de verre et d’acier), dans un restaurant typique où les clients s’assoient accoudés au comptoir de la cuisine. L’ambiance est bruyante et joyeuse.
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