Les Trésors du Brésil
Carnets de voyages - Amériques - Brésil - 12.10.2018
Lorsque Juscelino Kubitschek accède à la présidence du Brésil en 1956, il est animé de l’immense ambition de transformer son pays pour en faire une puissance du premier monde. « 50 ans de progrès en 5 ans » est l’objectif qu’il propose au peuple brésilien, qui va le suivre avec enthousiasme dans un programme de grands chantiers : développement du réseau routier, soutien aux industries lourdes, construction de barrages hydroélectriques. Mais, ce que l’histoire retiendra, c’est le phénoménal projet d’édification d’une capitale moderne, Brasília, au centre du territoire, au milieu de rien, afin de développer l’intérieur d’un pays où l’essentiel des richesses et des grandes agglomérations étaient (et sont toujours) concentrés sur le littoral. La ville fut construite ex-nihilo au prix d’un effort monumental. 80 000 ouvriers, les « candangos » (main d’œuvre d’émigrés venus du Nordeste déshérité) travaillèrent sans relâche, pendant trois ans (1000 jours), pour relever ce défi technologique et donner réalité aux rêves des trois concepteurs de la ville, l’urbaniste Lucio Costa, le paysagiste Roberto Burle Marx et l’architecte Oscar Niemeyer, tous trois résolument influencés par Le Corbusier. Lorsqu’ils pensèrent la future Brasília, ils souhaitèrent appliquer le précepte de Baudelaire selon lequel la matière première d’une œuvre d’art est sa capacité à casser les schémas et à rompre avec les conventions.
Au centre, les bâtiments des ministères sont identiques et rangés comme des dominos, les uns à côté des autres, le long de l’avenue menant à la place des trois pouvoirs et sur laquelle on peut observer les surprenants édifices abritant le Parlement, le Ministère de la Justice et le Palais présidentiel. Tout autour, chaque quartier, chaque rue, est nomenclaturé de manière rationnelle (par exemple Secteur Hôtelier Nord, rue 3, bloc 2) et une fonction (santé, politique, logement, diversion ...) lui est attribuée. Brasília est d’ailleurs la seule ville du XXème siècle à avoir été inscrite par l’UNESCO au patrimoine de l’humanité. Si Brasília est le résultat d’une extraordinaire aventure humaine, avec son architecture et ses plans audacieux, elle peut provoquer, par sa relative froideur, le dépit du visiteur. Etonnante, Brasília l’est assurément et constitue une étape qui ne peut laisser indifférent. On aime ou on n’aime pas, mais il faut s'y rendre pour se faire une opinion.
Visite guidée aujourd’hui… illustrations !
Le stade de 72 000 places, construit pour la coupe du monde
Le mémorial JK (en hommage au Président Kubitschek), extérieur
Le tombeau de Kibitschek, à l’intérieur du mémorial
Le siège de l’armée de Terre
La petite église de Fátima qui date de 1958
Plan général de Brasilia
Le quartier 308 avec ses jardins de Burle Marx
Sanctuaire Dom Bosco avec ses vitraux superbes de 12 tons de bleu différents
Le musée national inauguré le jour des 99 ans de Niemeyer (15/12/2006). C’est la plus grande coupole jamais réalisée au monde
Cathédrale Nossa Senhora Aparecida
L’escalier monumental du Palais do Itamaraty (ministère des affaires étrangères)
Dans les salons du palais Itamaraty, un mélange étonnant d’œuvres d’art modernes et de mobiliers anciens
Une sculpture de Mary Vieira composée de 230 plaques en aluminium
que tout un chacun peut faire bouger
Extérieur du Palais do Itamaraty
Le Congrès (ensemble de 2 tours en forme de H)
La place des Trois Pouvoirs avec un bronze de Bruno Giorgi (Os Candangos) qui symbolise
les 80 000 travailleurs qui ont construit Brasilia
Le pont JK (prix du plus beau pont du monde en 2003)
Dans ce monde de béton, d’acier er de verre, deux petites chouettes !
Le Palais de l’Alvorada, résidence officielle du Président du Brésil
En relation avec cet article
- ça serait dommage de passer à côté... -
- Idée de circuit -
- Tous nos circuits -
- À découvrir dans le mag' -
- Nos départs garantis -