Volcans de feu et splendeurs Mayas
Regards de voyageurs - Amériques - Guatemala - 13.05.2011
Lever 3 h 30. Petit déjeuner très rapide avec uniquement un café et une part de gâteau acheté par Oliverio. Nous partons avec le pique-nique dans le sac à dos. Court transfert en bus jusqu'à l'entrée du Parc National du Volcan San Pedro, à 1850 mètres d'altitude. Nous partons la lampe frontale allumée. Un guide du Parc, Santos, ouvre la marche et Oliverio la ferme. Etant un peu comme les vieux moteurs diesel qui avaient besoin de chauffer un petit moment pour atteindre un régime de croisière, je trouve que Santos part un peu rapidement. Malgré tout, je ne me laisse pas distancer. Après une légère descente sur quatre ou cinq cents mètres, nous monterons sans interruption jusqu'au sommet. Oliverio nous informe que nous traversons une plantation de caféiers mais nous ne nous en rendons pas vraiment compte. Ensuite un peu de maïs, puis la forêt primaire. Un premier arrêt à un mirador permettant d'avoir une vue sur le lac Atitlan qui s'étale à nos pieds. Comme la nuit est encore bien noire, la seule chose que nous voyons, ce sont les lumières de San Pedro ainsi que celles des villages situés de l'autre côté du lac. La pause s'avère un peu longue à mon gré car je me refroidis, étant monté, dès le départ, en tee-shirt. Il fait frais il est vrai à cette heure matinale mais aucun souffle d'air et je me sens bien pour marcher. Nous repartons. Assez rapidement, Maryse et Bernard prennent un peu de retard sur le reste du groupe. Afin de ne pas être obligés de nous arrêter régulièrement pour les attendre, Oliverio les invite à marcher juste derrière Santos qui réduit alors son allure. Régler le rythme du groupe sur le maillon le plus faible, telle est la devise. Nous piétinons un peu derrière eux mais, de ce fait, je ne suis pas du tout essoufflé. La montée présente un profil assez régulier sur un sentier de terre un peu grasse par endroits. Des escaliers sommaires sont aménagés de place en place : un rondin retenu par deux piquets enfoncés dans le sol, en guise de contremarche. Les marches, pas trop irrégulières, évoquent pour moi les voies de schlittage autrefois dans les forêts vosgiennes. Peu à peu, l'aube rosit les crêtes et nos frontales ne s'avèrent plus indispensables. Ici, à mi-chemin entre l'Equateur et le tropique du Cancer, c'est pratiquement l'équinoxe toute l'année. Le jour se lève vers 6 h 20 et la nuit tombe vers 18 h 20. En quelques passages où les arbres sont moins serrés, nous pouvons apercevoir la silhouette de quelques volcans dont le Santa Maria, le Zunil... Dernière pause à la plateforme, un espace pouvant accueillir éventuellement quelques tentes. Je me dirige vers les toilettes mais le tas de PQ utilisé, déposé au pied du siège en bois me repousse et je préfère poser culotte dans la nature un peu en arrière. Et je ne serai pas le seul ! Nous arrivons au sommet à 8 h 30 soit après 4 heures de marche, pauses comprises. Un espace restreint avec quelques rochers et des arbres. Aucun nuage aussi bénéficions-nous d'une très belle vue sur le lac d'un bleu intense. Quelques bateaux rident sa surface de leur sillage. A nos pieds, légèrement à droite, le village de Santiago Atitlan et au fond, émergeant de quelques fumées blanchâtres, l'Acatenango, l'un de nos prochains rendez-vous. Entre les rochers, un lieu sacré pour les Mayas, un groupe de cinq ou six personnes se livre à des incantations, tous dans une attitude de profonde ferveur qui m'émeut. Après ils s'inquièteront de savoir de quel pays nous venons. Nous ouvrons le panier pique-nique et découvrons deux sandwichs, une pomme et une canette d'une boisson fort sucrée. La montée nous a ouvert l'appétit. Aujourd'hui encore, Oliverio nous a gâtés, il sort un gros ananas de son sac, l'épluche avec son coutelas et le coupe en tranches verticales. Personne ne se fait prier, bien au contraire, d'autant plus que tout se mange, même le coeur. Nous repartons à 9 h 30, les yeux remplis d'images à qui les plus belles. Sans le vouloir, Maryse et Bernard nous imposent une descente un peu lente. Aussi, parvenus environ aux deux tiers, Annie demande si elle peut continuer à son propre rythme. Richard, Chantal et moi lui emboîtons le pas. Nous passons à la vitesse supérieure, surtout les deux premiers. Chantal et moi les laissant filer pour prendre quelques photos, notamment un cueilleur de café. Nous nous retrouvons tous au véhicule aux environs de midi. Mario nous dépose près du marché de San Pedro. Je peux faire des photos sur le vif, en essayant d'être aussi discret que possible. Retour à pied à l'hôtel où nous déjeunons. Sur la table deux carafes de limonada : eau, jus de citron vert, sucre et glace pilée. Un régal pour le palais et un excellent rafraîchissement. Dernier transfert du jour. Nous suivons une route de montagne, sinueuse pour atteindre le bord du cratère et rejoindre la Panaméricaine qui elle est assez souvent à 2 x2 voies. Nous passons un col à 2800 mètres qui délivre les premières vues sur la plus haute chaîne de montagnes du pays : les Cuchumatanes. Nous descendons alors dans la vallée de Huehuetenango, étape de ce soir. Installation au Casa Blanca Hôtel. Avant le repas, Oliverio nous prépare un apéritif : rhum blanc, citron vert, sucre et eau. Ensuite, nous passons à la salle à manger. Toutes les tables sont occupées et vraisemblablement par des gens se livrant à une autre forme de tourisme que nous.
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