Bolivie : des tropiques à l'Altiplano
Carnets de voyages - Amériques - Bolivie - 25.09.2013
Encore un grand bain de verdure dans le parc national d'Amboro. Plus exactement un bain de vert et de rouge. Le rouge d'une multitude de pains de sucre aux immenses falaises de grès tailladées de stries sauvages comme si un géant pervers les avaient scarifiées au bistouri. Encore sous le choc de l'agression, les parois pleurent de longues traînées de rouille. Et au beau milieu de l'attroupement des victimes, une pelouse vaste comme un green de golf, assortie d'un gazon qui semble avoir été taillé aux ciseaux par un retraité du Sussex, vous fait regretter de ne pas avoir pris les clubs et les putters. C'est le " Refugio los Volcanes " que je traduirais pour le lecteur qui parle espagnol comme une vache hollandaise par le " Refuge des volcans ", à la fois lodge des plus sympathiques et parc naturel privé. On se demande bien ce qui a pu passer par la tête du propriétaire sachant qu'il y a autant de volcans dans la région que de poils au menton de Justin Bieber. Quant au refuge, il concerne surtout les oiseaux qui trouvent dans ces montagnes coiffées de forêts un terrain de jeu à leur mesure. Une chasse au perroquet s'organise illico où chaque membre du groupe armé d'un lance-pierre tente sa chance pour dégommer quelques uns de ces braillards impénitents tandis que le guide Vicente achève les volatiles blessés de quelques coups de gourdins judicieusement placés. Bientôt, gît sur le sol une centaine de ces forts-en-gueule qui du coup la ramènent un peu moins. Après les avoir dûment plumés, les élégantes se confectionnent paréos bigarrés et parures multicolores, tandis que les hommes se chargent du barbecue. Il faut savoir qu'il y a moins à manger sur un perroquet que sur un poulet, sauf peut-être sur l'ara qui tient un peu plus au corps. La prudence s'impose donc lors de la cuisson, et le cuisinier veillera à retourner plus souvent sur le grill les petites dépouilles blanches afin qu'elles ne soient pas trop cuites. Il ne faut en tout cas pas les laisser plus de 20 minutes au-dessus des braises. A déguster bien chaud avec des haricots. Pour accompagner le perroquet à la plancha, le sommelier Christian Juni, directeur de Tirawa à ses heures, conseille un bon Pinot noir charpenté ou éventuellement un Chirouble un peu charnu. Bonne dégustation ! Sur le "green" devant le refuge des VolcansAmbiance "Gorilles dans la brume"Balade dans la forêt tropicale au pied des grandes tours de grès, Orchidée TigreAu pied d'une falaise de 400m
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