- Grand tour du Mexique avec Christian Juni -

Pour se rendre sur le site de Calakmul nous avons dû changer de véhicule, les communautés locales essayent de contrôler encore un peu ce site. Le train Maya va bientôt faire escale à 60 kilomètres au nord et un hôtel 5* est en construction non loin de l’entrée des ruines. Cela veut dire que le passage de site peu connu à celui de très fréquenté… n’est plus très loin ! Pour nous, la visite se fît dans le calme et la sérénité ! En route nous croisons quelques oiseaux magnifiques : des Pao Ocelado

Calakmul a été découverte au début des années 1930, mais ce n'est que dans les années 1980 que des recherches systématiques ont permis de découvrir l'essence de cette ville comme l'une des plus importantes de la civilisation maya classique. Les enquêtes les plus récentes ont conclu que Calakmul est la ville la plus importante des Mayas classiques et qu'avec Tikal et Palenque, ils ont dirigé l'organisation politique des hauts plateaux. Les études hiéroglyphiques ont révélé une histoire de guerres entre Calakmul et Tikal pendant près d'un siècle d'histoire, qui témoigne de la rivalité politique de ces villes. On observe un urbanisme unique, avec de grandes places cérémonielles et des complexes résidentiels. 

Calakmul signifie « deux monticules adjacents » en maya du Yucatan, en référence aux deux plus grandes pyramides du site : les structures I et II. Mais selon certains hiéroglyphes, la cité aurait aussi porté d’autres noms comme Kan « serpent » ou Ux te tuun « trois pierres ». 

Calakmul est situé au cœur d’une zone où, entre la moitié du premier millénaire avant J.C. et environ l’an 1 000 de notre ère, la civilisation maya a atteint son apogée mais où elle a également connu son plus spectaculaire déclin qui s’est traduit par un abandon presque complet d’établissements autrefois florissants. 

Brève histoire de Calakmul : 1500 ans d’occupation, à partir du VIème siècle avant JC et avec une disparition vers l’an 1000. De 500 à 900 ans après JC, c’est l’apogée de la cité qui avait alors une population d’environ 50 000 personnes. Calakmul entretenait des liens de rivalité avec la cité de Tikal au Guatemala et elles étaient considérées comme les deux superpuissances mayas. Ces deux villes-états ont tour à tour établi des liens d’alliance et de conflits pour le contrôle des terres, des richesses et du commerce.
La cité Maya de Calakmul compte 6750 bâtiments découverts par les archéologues mais seulement une vingtaine de structures sont ouvertes à la visite. Les structures I et II sont des pyramides de 45 et 50 mètres de haut, faisant partie des plus hautes pyramides de toute la civilisation Maya.

Les sacbes…
Les sacbes sont les routes qui reliaient les différentes cités à l’époque de la grandeur de la civilisation Maya. 7 Sacbes principaux ont été cartographiés à Calakmul. Certains de ces sacbes reliaient Calakmul aux petits villages des environs tandis que d’autres permettaient de rallier les autres puissances Mayas de la région. Il était ainsi possible de rejoindre la cité Maya d’El Mirador située au Guatemala en partant de Calakmul.

Les stèles
Le site de Calakmul est l’un des sites Mayas les plus riches en stèles. On en dénombre 117 sur le site archéologique. Remplies de dessins et de textes, elles sont très précieuses pour comprendre l’histoire de la cité de Calakmul et son fonctionnement. La plupart des stèles représentent les rois de Calakmul avec leur épouse.

Transfert ensuite jusqu’à Bacalar, avec un hébergement fort sympathique au bord de la lagune. Seule ombre au tableau, une dépression tropicale, portant le joli nom de « Sara » nous apporte pas mal d’eau… en cette fin de journée. Du coup on a bu du vin !