Tour du Monde par le Septentrion
Carnets de voyages - Asie Pacifique - Russie - 27.05.2019
Le bruit de la pluie sur les grandes baies vitrées de l’hôtel éveille certainement de la joie pour les agriculteurs, mais pas vraiment pour nous ! Les prévisions météo annoncent une potentielle éclaircie jusque vers 11h ce matin. A ce sujet j’utilise souvent une application météo lorsque je voyage : elle s’appelle Windy, elle est gratuite et plutôt fiable.
C’est donc avec une certaine appréhension que nous quittons le bord de mer pour tenter de rejoindre le sommet de Mauna Kea. Les rideaux de pluie cessent peu à peu et on croit apercevoir, dans un univers totalement gris, quelques taches de bleu. A partir de la Saddle, le col (2060 m), ce ne sont plus quelques pointes, mais une « tempête de bleu » qui barre l’horizon. La route, puis la piste (4x4 obligatoire annonce le parc national) grimpe jusqu’au sommet de l’île pour atteindre la respectable altitude de 4205 mètres.
La réserve scientifique Mauna Kea possède treize installations - que se partagent onze pays - vouées à l'observation de l'infini et au delà. Il s'agit du plus grand complexe en la matière au monde. Neuf télescopes travaillent dans les spectres du visible et de l'infrarouge, trois en submillimétrique et un en onde radio.
Le bleu commence à montrer le bout de son nez. Depuis le col (Saddle)
entre Mauna Kea et Mauna Loa
Détail de champ de lave au niveau du col
La dernière partie de la montée a été bitumée pour éviter des poussières dans l’atmosphère
Vue partielle sur les télescopes du sommet
La marmite de la plaine commence à s’agiter
Il convient de se hâter lentement... sinon l’altitude se fait immédiatement sentir
Lorsque nous quittons les lieux, vers 10h30, une bruine glaciale commence à tomber et à envahir les cieux… Retour vers Hilo et sa température qui nous semble maintenant étouffante. Nous reprenons la route pour le parc des volcans. Comme raconté précédemment, les grandes éruptions de mai et juin 2018 ont bouleversé ce que l’on peut (ou ne peut pas !) faire dans ce parc. Il est maintenant totalement interdit de descendre dans la calera de Kilauea et d’aller mettre le nez au-dessus du cratère Halema’uma’u, en partie effondré. Même le « crater Rim Trail » est en partie fermé.
Depuis le Crater Rim Trail, vue sur la caldera de Kilauea
Au fond à droite, le trou menaçant de Halema’uma’u
Un cratère adjacent où l’on peut descendre : le Kilauea Iki
Le long du « Devastation Trail », des arbres survivent au milieu d’un désert minéral
Une belle route nous permet ensuite de descendre depuis le Visitor Center du parc national (1200 m d’altitude) jusqu’au bord de la mer. Cette route a pour nom : Chain of Craters Road. Elle suit en effet une série de plus petits cratères qui ont tous, par un temps, craché de la lave. La route traverse les immenses coulées nées de l’éruption du Pu’u-Hulunulu (1969 – 1974) et se termine devant l’énorme champ de lave issu du Pu’u’O’o qui a craché sans discontinuer de 1986 jusqu’à juillet 2018. Ce champ de lave se déversait directement dans la mer !
Dans la descente vers la mer, au niveau des champs de lave du Pu’u-Hulunulu
La végétation recommence petit à petit à envahir des coulées
Au niveau des champs de lave du Pu’u-Hulunulu
Naula Sea Arches, un rivage qui s’érode rapidement
La côte vers les champs de lave descendus du Pu’u’O’o
La nature reprend ses droits !
Durant cette après-midi, le soleil a joué à cache-cache avec les nuages. Quelques fines bruines, sous forme de brumisateurs géants, nous ont rafraîchis. Demain nous quittons l’archipel et nous dirigeons vers la côte Ouest des USA. Une journée à passer dans les avions et les salles d’attente. Nous serons demain soir à Seattle. Ainsi s’achève notre cinquième chapitre.
À suivre !