Tour du Monde par le Septentrion
Carnets de voyages - Asie Pacifique - Russie - 27.05.2019
En allant vers le quartier de l’Arbat, nous passons devant le café Pouchkine, un établissement qui est né bien après la fameuse chanson de Gilbert Bécaud, où il était question de chocolat au café Pouchkine avec la fameuse guide Nathalie. Ce poète est incontournable dans le paysage Russe. Dans ce vieux quartier de l’Arbat, où autrefois vivaient des artistes, des aristocrates décalés, des gens du peuple, Pouchkine y avait élu domicile avec sa jeune et belle épouse Natalia Gontcharova. De nos jours, Arbat est devenu le quartier piéton branché de la capitale.
La maison bleu-vert où a habité Pouchkine. Elle est dominée en arrière-plan
par le ministère des affaires étrangères, l’un des 7 immeubles stalinien
Des personnages iconiques ponctuent Arbat : Pouchkine et Natalia,
la Princesse Turandote et Boulat Okoudjava (le Brassens russe)
Dans une rue latérale, l’Eglise de la Transfiguration du Sauveur sur les Sables,
un bel exemple d’architecture moscovite de la fin XVIIIème
Le Maréchal Joukov, héros des batailles contre les nazis
Un des rares mur tagué à Moscou. Il est dédié au chanteur Victor Tsoi (1962–1990)
Rue de l’Arbat. Les moscovites ne sont pas matinaux
Puis nous partons vers la Galerie Nationale Tretiakov pour un passionnant voyage au cœur de la peinture russe du XIXème (et dans une moindre mesure dans l’art des icônes du moyen âge). Pavel Tretiakov (1832–1898) était le riche héritier d’une fortune établie dans l’industrie textile. Il s’est passionné pour la peinture et a commencé sa collection dès l’âge de 24 ans. A la fin de sa vie, il a légué cette collection riche de 1200 peintures et 500 dessins à la ville de Moscou. Nous allons passer trois heures avec Pierre (notre excellent guide), à parcourir les salles, entre icônes anciennes, Impressionnisme tardif, Art Nouveau et Romantisme. Quelques exemples…
Entrée de la Galerie Nationale Tretiakov
Portrait de Pouchkine (1827) par Kiprenski
Pierre dans une explication enflammée devant La Cavalière (1832) peinte par Brullov
Une des pièces maitresses du musée : l’Apparition du Christ
(1837–1857, soit 20 ans pour réaliser cette toile) par Ivanov
La remarquable Danse des Epées de Semiradsky
Dans la salle dédiée à Verechtchaguine, un peintre profondément pacifiste
qui a dépeint l’horreur des guerres à travers son époque
La Boyarina Morozava (1887) de Sourikov. Ce peintre a su transmettre avec
« acuité et un véritable génie la puissance des grands bouleversements
de la vie populaire russe, dans ses moments pathétiques et historiques »
La Princesse Lointaine (1896) de Mikhaïl Vroubel, l’un des précurseurs de l’Art Nouveau.
Cette immense toile (14 m de large et 7,5 de hauteur) a été refusée par le jury
académique de l’exposition Artistique ne Nijni-Novgorod en 1896
Une autre toile de Vroubel, le Démon assis (1890)
La Dormition (c’est-à-dire la mort de la Vierge), œuvre de Théophane le Grec (1390)
Salle de l’Art Russe ancien
La plus parfaite icône russe : la Trinité, peinte par Andrei Roublev vers 1420
En face de la Galerie Tretiakov, les jets d’eau offerts
par Jacques Chirac à la Mairie de Moscou
A Moscou c’est aussi la mode d’accrocher des cadenas pour sceller des amours éternels
Notre passage par Moscou arrive à sa fin. Après cette première partie de tour du monde, avec la découverte de ces deux exceptionnelles villes que sont Saint Pétersbourg et Moscou, nous allons maintenant découvrir une autre Russie, celle des grands espaces, des forêts et des lacs : la Sibérie. C’est un mot qui fait un peu froid dans le dos… on associe souvent Sibérie et Goulag n’est-ce pas ? En route pour l’aéroport où nous prenons un avion à destination d’Irkoutsk. 5h10 de vol et 5h de décalage horaire.