Tour du Monde par le Septentrion
Carnets de voyages - Asie Pacifique - Russie - 27.05.2019
Nous arrivons au terme de notre troisième chapitre (pour les étourdis, le premier = les villes tsaristes et bolcheviques de la Russie ; le deuxième = le transsibérien, entre Baïkal et Vladivostok ; le troisième = la péninsule du Kamchatka). Pour clore celui-ci, et avant de prendre deux avions pour rejoindre Séoul, capitale de la Corée du Sud, nous nous instruisons au musée de la vulcanologie de Petropavlovsk. Un musée privé, bien conçu et avec des explications en anglais.
Musée de la vulcanologie de Petropavlovsk
Pour arriver à Séoul, au départ de Vladivostok, la distance à vol d’oiseau entre ces deux villes est de 789 kilomètres. Et bien, pour relier ces deux points, nous allons passer plus de trois heures dans un Airbus A 320 ! La raison est simple… Korean Airways ne peut pas passer devant la Corée du Nord… et effectue donc un immense détour en allant raser les côtes du Japon ! La Corée du Sud est un pays plein de contrastes.
110 000 kilomètres carrés, 50 millions d’habitants dont 10 dans Séoul intra-muros et 25 si l’on englobe les villes satellites qui jouxtent la capitale ! Une natalité qui commence à chuter (contrairement à la Corée du Nord), un pouvoir d’achat qui augmente sérieusement, le goût pour les loisirs (l’an dernier 30 millions de Coréens ont voyagé à l’étranger) mais un rapport au temps étrange. Ici, tout est Ppalli, ppalli… c’est-à-dire Vite, vite… Tout doit se faire vite ici, vendre, acheter, boire, manger… Il faut à tout prix profiter du « gibun », de l’humeur du moment, des opportunités qui se présentent !
Nous logeons en plein centre-ville, et malgré la taille de cette ville, nous ne nous sentirons jamais oppressés. Il y a beaucoup d’espaces verts, des larges trottoirs et une propreté incroyable !
Balade matinale le long du canal Cheonggyecheon qui coupe le centre-ville
pendant 6 km et qui est aménagé
Le temple bouddhiste de Jogyesa
Ce matin, Etienne, guide coréen qui a vécu entre-autre dix ans en France, vient nous chercher. Nous allons démarrer la journée par la visite Changdeokgung. Construit par le roi Taejong entre 1405 et 1412, il a été classé par l’UNESCO en 1997. Plusieurs fois détruit puis reconstruit à l’identique. Il faut passer sous trois portes qui font changer par trois fois la direction du cheminement, pour arriver dans la grande esplanade de Injeongjeon, la salle du trône.
La deuxième porte
Injeongjeon, la salle du trône
Intérieur de Injeongjeon
Nakseonjae, la maison de 99 pièces où vivait la concubine favorite du roi
A l’intérieur de l’enceinte du palais, on visite ensuite le Huwon Garden, jardin secret, qui était exclusivement réservé à la famille royale. C’est le seul exemplaire intact d’un jardin royal coréen. D’une superficie de près de 50 ha, c’est un véritable havre de paix, situé en plein cœur de la capitale. Visite guidée…
Le bassin Buyongji et le pavillon Junamnu qui abritait au rez-de-chaussée la bibliothèque royale
Le bassin Aeryeonji, le roi aimait y méditer
La porte Bullomun, érigée à partir d’une seule pierre, symbolise le temps qui passe inexorablement. Notre guide, Etienne, pense-lui que la toucher vous fait rajeunir !
Une plateforme qui domine un étang dont la forme évoque la carte de la Corée
Détail d’une charpente dans l’un des pavillons du parc
Pour tous les visiteurs qui sont habillés en tenue traditionnelle, les entrées dans les temples sont gratuites. On remarquera l’appendice greffé au bout de la main… le smartphone, équipement obligatoire pour chaque Coréen qui se respecte !
Changement de décor pour notre deuxième spot… En métro (il y a 23 lignes de métro à Séoul, la plus longue fait 150 km de longueur), nous rejoignons le quartier Dongdaemun. Un bâtiment étrange, construit par l’architecte Zaha Hadid, et terminé en 2014, occupe la place d’un ancien stade de foot. Cette sorte de vaisseau spatial argenté est connu sous le nom de DDP : Dream, Design, Play. C’est à la fois un centre de conférence, un lieu d’exposition, une galerie marchande et une salle de concert.
Dans le métro pour se rendre au DDP. Les prothèses smartphoniennes tournent à plein régime. Nous sommes déjà dans le royaume de la 5G... il parait que cela change la vie !
A la sorte du métro, le DDP
La quartier autour du DDP est exclusivement consacré à la mode
Après un repas centré sur une des spécialités coréennes : le ravioli, nous montons à l’assaut la tour de Séoul. Pour cela, nous traversons d’abord le parc Namsan, un autre poumon vert au cœur de la capitale. La vue sur la ville est bien sûr magnifique depuis l’observatoire situé à 250 mètres plus haut.
Les quartiers Nord-Est de la ville depuis la base de la tour
Le premier écran plat haute définition donne des effets visuels étonnants
dans le tunnel d’accès à la tour
La colline et le parc Namsan. Au pied, la rivière Han
Les quartiers Nord de la capitale
Vers le Sud, l’immense tache verte est occupée par l’armée américaine et ses 30 000 soldats. Ils vont déménager sous peu, et la municipalité va transformer cet espace en parc naturel boisé
L’Amour, toujours l’amour et ses cadenas que l’on accroche sur les barrières au pied de la tour
La chaleur, assez accablante aujourd’hui, fait ralentir notre rythme. Même le guide marque le pas… Nous traversons les quartiers du centre-ville, caractérisés par un éclectisme architectural important, pour rentrer à notre base ! Nous allons poursuivre la visite demain !
Devant la Banque Centrale de Corée
Dans l’un des nombreux quartiers commerçant du centre
Comme dans beaucoup d’endroits en Asie, il est interdit de fumer dans la rue.
Il y a donc des espaces mi-clos, réservés aux amateurs d’herbe à Nicot