Tour du Monde par le Septentrion
Carnets de voyages - Asie Pacifique - Russie - 27.05.2019
La vie en « refuge », pour ceux qui n’en ont pas l’habitude, comporte quelques aléas contre lesquels il vaut mieux être bien préparés… Le cas des « ronfleurs » est récurant et l’utilisation de boules Quies une quasi obligation ! Après un bon petit-déjeuner préparé par Eléna, nous voici partis pour un petit tour de manège afin de s’approcher de la base du volcan Mutnovsky.
La morphologie complexe du Mutnovsky traduit une longue histoire éruptive. A l'origine, c'était un unique stratovolcan édifié à la suite de multiples éruptions. Puis, sur le flanc nord-ouest du Mutnovsky primaire, un autre volcan, l'Akmonten, s'anastomose avec lui. Par la suite, plusieurs éruptions cataclysmales se produisent laissant place aux deux caldeiras accolées actuelles : le Sud Mutnovsky et le Nord Mutnovsky. A l'intérieur de ces deux caldeiras, le long du bord ouest, et plus particulièrement dans le Nord Mutnovsky, se trouve l'essentiel de l'activité fumerollienne de ce volcan, avec les champs géothermaux de Verkhenye et Donnoye. Le Sud Mutnovsky abrite 2 cratères, l'un dont le fond est rempli par un lac et à l'ouest le cratère actif : Aktinaya Voronka. Seize éruptions ont été observées depuis 1848. La dernière a eu lieu en juin 2000.
Tenue de camouflage, œil vif, Sergeï, notre chef pilote tiendrait certainement
un bon rôle dans un film de James Bond !
Notre but... atteindre la base du volcan avec nos deux véhicules
En toile de fond, le volcan Gorelaya Sopka, notre objectif pour demain
Julia, notre guide du cru, prête pour la montée dans le cratère
Free Parking, nos véhicules ne peuvent pas aller plus loin
La neige est couverte de sable, dépôt provenant de l’érosion éolienne et
des dépôts provenant des fumées du volcan
On a un peu l’impression de rentrer dans l’antre du Mordor
(une référence au Seigneur des Anneaux de Tolkien)
Remontée dans le cratère éventré du volcan
Les pentes, à l’intérieur du volcan, sont tapissées par un glacier.
Etrange de voir se côtoyer séracs et jets de gaz brulants
Nuages d’hydrogène sulfuré
Soufre natif
Arrivée au-dessus du deuxième cratère : Aktinaya Voronka
Lors de la redescente
Martine, notre pharmacienne, nous a averti. Hydrogène sulfuré + eau résiduelle dans les poumons = acide sulfurique ! Elle est restée plus bas... Allons-nous survivre ?
Pour l’instant Elisabeth garde le sourire
De retour au « parking », nous faisons un petit crochet par « Canyon Danger », l’exutoire du volcan qui crache un torrent d’acide. Une belle cascade d’une centaine de mètres de hauteur s’écrase dans un canyon taillé dans l’écorce terrestre.
Le fruit des entrailles de la Terre, de l’acide sulfurique
Vers l’aval de « Canyon Danger »
Non... ceci n’est pas une pub pour le futur calendrier de Pirelli !
Dans l’après-midi, retour au camp de base. Nous profitons de l’absence momentanée de Sergeï, notre ange gardien qui regarde en coin si l’ours du secteur ne s’approche pas trop de la cabane, pour grimper jusqu’à un col enneigé afin de découvrir les vallées adjacentes. Nous observons, blottie dans un fond de canyon, une installation géothermique qui produit de l’électricité, un petit cadeau du volcan.
Tea Time sans notre refuge