Le pèlerinage des 88 Temples de Shikoku
Carnets de voyages - Asie Pacifique - Japon - 11.10.2022
A partir de ce jour, et jusqu’au temple 39, nous entrons dans le « chemin de l’ascèse ». Et dès le petit-déjeuner notre rythme de vie va se trouver modifié : exemple avec le menu de ce fameux petit-déjeuner…
De plus, ce matin il y a alerte météo ! Il va tomber des hallebardes toute la journée. Et les prévisions vont s’avérer être exactes. Finalement cela donnera une belle ambiance aux photos ! Aujourd’hui, nous n’avons pas ou peu de marche, pas de nécessité de faire des manipulations de voiture. Luciano a décidé de ne convoyer que les filles… et donc moi, par déduction, que les garçons !
Premier stop ce matin : le temple 24 du pèlerinage : Hotsumisakiji. On dit que, pour obtenir la sagesse infinie pareille à celle de Bouddha et une excellente mémoire, Kukai, à l’âge de 19 ans, pratiqua l’ascétisme dans une grotte du cap Muroto et compléta sa formation. Il fut impressionné par la vue grandiose de la mer et du ciel. C’est pourquoi depuis lors qu’il se nomma Kukai (« ku » signifie le ciel et « kai » veut dire la mer) !
Route ensuite pour Shinshohi (temple 25), coincé sur une colline au milieu d’un petit port.
Nous devions faire un bout de chemin pour monter au Kongochoji (temple 26). Mais la pluie battante nous en a dissuadé. Nous sommes maintenant des pèlerins à moteur !
Comme les balades risquent de devenir rares aujourd’hui, nous avons un peu de temps pour flâner… Et il se trouve que sur notre chemin nous allons passer devant le musée des baleines. Les japonais ont une relation tout à fait particulière avec ce type de pêche, bannie par pratiquement tous les états. Il se trouve que la baie de Muroto est un stop recherché par les baleines qui viennent donner naissance à leurs petits. Et de tout temps la chasse à la baleine fait partie de l’histoire du lieu. Ce musée retrace un peu cette « symbiose » entre le peuple japonais et les baleines. Comme le Japon sort juste de cette crise sanitaire planétaire du Covid, les conditions d’accès à ce musée frisent le ridicule. Masque, prise de température, sur masque… sont la règle.
La route suit la baie de Tosa-wan puis attaque une montée raide à Konomineji (temple 27). L’approche finale se fait à pied. L’endroit est parfait pour un pique-nique sorti du sac mais vu ce que les dieux nous envoient sur la tête, il est préférable de se mettre à l’abri.
Poursuite en longeant la baie avec la découverte des 3 temples suivants Dainichiji (temple 28), Kokubunji (temple 29), Zenrakuji (temple 30).
Le temple de Kokobunji est, comme son nom l’indique, le temple principal de la préfecture de Kochi. La porte et le chemin d’accès au temple principal ont été construits à la demande de Tadayoshi Yamauchi (1592–1665). En 1922, l’ensemble de ce temple a reçu le statut de « patrimoine culturel important du Japon ». Ce temple est aussi appelé « temple de la mousse de Tosa ».
Enfin, dernier temple de cette journée, qui malgré la pluie fut une journée magnifique, le temple de Zenrakuji (temple 30). Ce n’est pas un temple majeur et il souffre de la promiscuité du sanctuaire de Tosa-jinja. L’harmonie, le site et les proportions qui se dégagent de ce temple shintoïste font de l’ombre au temple officiel mais il faut dire que Zenrakuji a été reconstruit en 1929 !
Il reste quelques kilomètres pour rejoindre notre hôtel. Soirée superbe dans un troquet japonais où j’avais donné carte blanche au cuisinier pour nous sustenter de mets exquis !
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