Le pèlerinage des 88 Temples de Shikoku
Carnets de voyages - Asie Pacifique - Japon - 11.10.2022
Hier était une journée dans la pleine nature et aujourd’hui c’est un peu l’inverse, nous allons déambuler dans la banlieue et la ville de Matsuyama. C’est une journée pleine d’histoire et c’est surtout l’occasion de voir les habitants dans leur environnement. Ce matin, c’est en taxi que nous partons à la découverte des deux premiers temples.
Sairinji est le premier temple aujourd’hui (n°48). Pour faire face à une grande sécheresse, Kukai fit jaillir une source dans l’enceinte de ce temple. Comme cette enceinte est à un niveau plus bas que la berge de la rivière, il est dit que si l’on rentre en état de pêcher dans ce lieu… on file directement en Enfer…
Devant le temple Jodoji (n° 49), on pourra admirer les deux gardiens : Nareen Kongo et Misshaku Kongo, un à la bouche ouverte et l’autre fermée !
Petit diverticule ensuite pour grimper, par une volée d’escaliers raides, devant le sanctuaire shinto de Ushinomine. C’est un très beau temple qui mérite le détour et qui est rarement visité.
On arrive ensuite à Hantaji (temple 50). Dans ce lieu sacré, la salle Shoten-do abrite l’image de Kangiten qui est l’objet de prières pour demander la réussite aux examens ou dans les affaires, la protection contre le malheur ou l’harmonie du couple.
Visite ensuite d’un autre sanctuaire shinto peu fréquenté : Huwabara Hachiman Jinja. Il est lié au dieu de la Guerre. Il y a d’ailleurs une porte après le Tori et les deux gardiens sont des guerriers.
Ishiteji (n°51) sera le dernier temple de cette journée ! Cet endroit est lié avec Saburo (ishi = pierre et te = main). Un peu d’histoire pour connaître Emon Saburo. Cet homme était avide, impitoyable et c’était aussi le plus riche de la région. Un jour, un mendiant apparut devant la maison de Saburo et essaya d’exercer la mendicité. Saburo le renvoya. Ce moine vint tous les jours et au huitième jour, Saburo étant en rage, celui-ci renversa le bol du moine avec un balai. Le bol se cassa en huit morceaux et le moine disparut à tout jamais. C’était en fait Kukai… Par la suite, les huit enfants de Saburo moururent l’un après l’autre. Saburo compris alors, mais trop tard et il regretta profondément son mauvais comportement et il partit à la recherche de Kukai pour lui présenter ses excuses. Après avoir fait 20 fois le parcours des 88 temples, il était exténué et il s’effondra ! Alors qu’il était sur son lit de mort, Kukai apparut et lui pardonna tous ses pêchers. Saburo lui demanda de le faire renaître afin qu’il puisse consacrer sa vie aux gens. En mourant il avait une pierre dans sa main sur laquelle son nom était gravé. Peu de temps après, un bébé vint au monde serrant dans une main une pierre portant le nom de Saburo. Devenu adulte, le jeune Saburo restaura le temple Ishiteji (temple 51) et cette pierre y fut installée. Saburo passe ainsi pour le premier pèlerin de Shikoku !
Ce lieu est entre autres remarquable par sa pagode à trois étages, de style architectural de l’ère Kamakura (1185–1333). Des dizaines de statues sont installées dans le temple : cette collection étrange rassemble des bouddhas squelettiques, des dragons baroques et bien d'autres représentations étonnantes. Il y a aussi un deuxième temple caché, accessible depuis une grotte, qui renferme une miniature de chacun des 88 temples de Shikoku et représente les nombreuses formes du Bouddha.
Dans cette ville, il y a deux curiosités un peu incontournables à voir : Dôgo Onsen et le château. Le Dôgo Onsen est en réparation pour encore quelques années. Nous irons donc visiter le château. C’est en 1603 que la ville devient une place stratégique dans la grande province d’Iyo, le clan Matsudaira y faisant bâtir un château sur la colline Katsu. Le château de Matsuyama a été construit pour la première fois par Kato Yoshiakira de 1602 à 1627. Le château est l'un des douze châteaux japonais qui subsistent encore de nos jours, bien qu'il ait brûlé deux fois, une fois en 1642 et une autre fois en 1784 après avoir été frappé par la foudre. Les structures actuelles datent de 1854. L'impressionnant donjon central de trois étages est classé comme « Bien culturel important » et présente des expositions d'épées de samouraïs, de vieux palanquins et des armures des anciens seigneurs féodaux (daimyo) de Matsudaira. Le château possède également des portes impressionnantes et des tourelles défensives.
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