Exploration dans la Péninsule Antarctique
Carnets de voyages - Amériques - Argentine - 01.01.2009
Navigation tranquille sur le Beagle
Encore des papiers ce matin à la préfecture maritime, puis une inspection générale du bateau (on ne rigole pas avec la sécurité au Chili !) et nous voilà enfin prêts. On large les amarres vers 13h30, direction Puerto Toro. Pas de vent pour la première partie dans le canal de Beagle, puis progressivement Eole se réveille. Le génois entre alors en action. Par 25 noeuds de vent arrière, nous filons vers notre escale. Une escadre de dauphins australs nous accompagne, sous le regard d'une nuée de pétrels géants et d'albatros à sourcils noirs. Passage au large de l'épave du "Logos", un navire qui s'est échoué en janvier 1988. Les mauvaises langues (certaines sont d'ailleurs à bord !) disent que Dieu lui-même a été bien sympa d'envoyer par le fond cette barcasse remplie d'évangélistes qui étaient venus délivrer la bonne parole aux derniers fuégiens (habitants de la Terre de Feu, littéralement fueginos) encore athées.
Vers 17h30 nous accostons au quai du village, le plus austral du monde. C'est le troisième "plus austral" en trois jours, mais cette fois c'est le bon. Par 55°15'' de latitude Sud, Puerto Toro, avec ses trente habitants (dont 20 militaires), semble être l'endroit habité en permanence le plus austral du monde. Ce petit port est aussi le centre mondial de la pêche aux "centollas", alias crabes géants des Terres Australes. Les nouvelles de la météo confirment que demain... c'est journée noire comme dirait Bison Futé. Tous aux abris, la tempête va frapper au début du Drake.
Christophe ne quitte plus son sifflet
Ilot squatté par une colonie de cormorans
Une escadre de dauphins australs nous accompagne dans le beagle
L'épave du Logos
Manchots de Magellan
Marie-Françoise au poste de vigie
Navigateur solitaire
Les mousses en action en arrivant à Puerto Torro
Le port de Puerto torro