Exploration dans la Péninsule Antarctique
Carnets de voyages - Amériques - Argentine - 01.01.2009
Cap Renard et iceberg
Le capitaine a réglé le réveil à 5h45. Du fond de nos couchettes on peut entendre un vent violent. Comme nous le pressentions, le boss décide d'appliquer la maxime "horizon pas net, marin reste à la bannette". Second lever vers 8h30. On s'imagine alors rester une nouvelle journée dans la baie du Paradis. Cela va bientôt ressembler au Purgatoire mais on nous l'avait bien dit "en Antarctique... il faut savoir rester patient !". On bulle, on discute, on lit, on mange et soudain, l'espace d'un instant, c'est le coup de feu ! Le capitaine annonce un départ imminent, prenant de court Paulo qui est aujourd'hui de corvée de vaisselle. En 15 minutes nous passons de l'hiver glauque à la lumière fantastique qui illumine la baie du Paradis. 14h45, départ sur les chapeaux de roue. La mer s'est calmée, le vent a tourné. Les appareils photos crépitent. C'est presque l'été sur le pont (du moins sur la face exposée au Nord, c'est-à-dire au soleil). Au loin le cap Renard et sa falaise verticale de 740 mètres indiquent le chemin à suivre. Des baleines de Minke croisent notre chemin régulièrement. Passé le vrai, puis le faux cap Renard, nous mettons la barre en direction de l'île Cholet, du nom de l'un des membres de l'équipe du capitaine Charcot. Au dessus de notre mouillage, le cairn que Charcot à construit, lors de son premier hivernage avec son navire "le Français" durant l'hiver 1904, veille sur nous. Ce soir nous avons dû, en plus de l'ancre, fixer deux amarres à l'arrière du bateau, un nouveau vent fort étant annoncé dans la nuit. Certaines côtes d'agneau disparaissent ce soir, Christophe est passé en cuisine !
Départ de la baie Paradis
Vue sur l'île de Wiencke
Phoque crabier
Baleine de Minke
Le mont du matin
Iceberg
Le cap Renard
Le canal Lemaire
Le vrai Cap Renard (à gauche) et le faux (à droite)
Le cairn de Charcot domine le mouillage