Horizon : Le Mag' de Tirawa

Le Mag' de Tirawa : Carnet de voyage - Exploration dans la Péninsule Antarctique

Exploration dans la Péninsule Antarctique

Exploration dans la Péninsule Antarctique écrit par Christian JUNI :  Le Mag' de Tirawa

Carnet de voyage rédigé par Christian JUNI

Exploration dans la Péninsule Antarctique

- Exploration dans la Péninsule Antarctique -

Argentine, Amériques

le pont sous la neigeManu à l'ouvrage sur le pont

 

Neige à l'horizontale, baromètre en perdition. Mais il fait chaud dans le carré du Kotick.Journée lecture, tripot et sieste. Notre routeur météo nous a envoyé ce soir les prévisions météo pour les cinq prochains jours. Au vu de ce qui s'annonce, avec entre autre une fenêtre météo demain pour s'engager dans le Drake, nous décidons de jouer la prudence et de quitter la péninsule au plus vite.Nous allons donc plier bagages demain dimanche 21 mars. Attention nous n'enverrons potentiellement plus de nos nouvelles avant 5 jours minimum.Comme cette journée fut tranquille, Christophe nous a proposé un petit texte que nous vous livrons dans son intégralité." A l'heure du pâté aux grandes oreilles (nous évoquons diverses vieilles recettes de nos campagnes), il est 16h50 à bord du Kotick. Nous sommes ancrés par Lat. 64° 32' 05 '' S et Long. 61° 51' 00'' W dans les atolls Enterprise sur les flancs d'une belle baleinière. Nous écoutons Ange, Nougaro, Astor Piazzola, Mozart, Higelin, Léo Ferré, Mano Negra, et bien d'autres, lisons et mangeons. Dégustons un hachis Parmentier, du sauté d'agneau... Le bateau qui nous sert d'amarre s'appelle le " Guvernoren I ", échoué le 27 janvier 1915. Ce refuge est nommé, comme pour le Micalvi, du nom du bateau apponté ici.Non, vous n'avez pas dévissé dans un imbuvable roman ou un mauvais blog. Ici c'est le début de l'automne, après un été qui fut très moyen, et, c'est un doux euphémisme, nous avons vu le soleil 1,5 jour sur 23 ( !). Il faut composer... Nous le savions, et cet état de fait est accepté de tous depuis maintenant longtemps. Dès la fécondation de ce voyage.Donc, la belle brune sur notre flanc tribord est légèrement noyée par la poupe. Elle est visible par transparence et repose à quelques 21 mètres sous l'eau. C'est une vraie usine baleinière du début du siècle qui a été échouée, après remorquage, jusque là, à la suite d'un incendie et dont les 85 hommes d'équipage ont été sauvé. Il ne pouvait en être autrement, cela correspondait aux dates du salon des métiers de la filière "baleinière". Depuis la pêche, l'acheminement, la transformation, la vente-distribution, tous les hommes influents dans ces branches professionnelles étaient présents sur les halls-baleinières d'exposition. Ce voyage est merveilleux, et nous sommes tous en train de digérer que nous vivons peut être le grand départ, la fin d'un rêve, de notre trêve, cette parenthèse que nous avons souhaité. Nous allons bientôt retrouver le Drake et son épreuve, le Micalvi et sa source de bien-être, Ushuaia et son aéroport, Buenos Aires et ses bars à tango et finalement Paris."

Le Kotick et son baleinier vus du haut du mât

Le Kotick et son baleinier vus du haut du mât

Amarrage

Amarrage

Autre vue de l'amarrage

Amarrage

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