Exploration dans la Péninsule Antarctique
Carnets de voyages - Amériques - Argentine - 01.01.2009
Le Beagle s'agite
Avant de passer à l'immigration chilienne et avant d'obtenir un beau tampon sur son passeport, il est strictement interdit de descendre à terre ! On attend donc que ces messieurs à casquettes arrivent à bord. En fait, ils s'arrêtent sur le pont du Micalvi, un vieux bateau allemand transporteur de munitions et qui sert de ponton pour l'ensemble des voiliers qui doivent faire leurs papiers d'entrée au Chili. Ce Micalvi abrite surtout le bar / boite de nuit le plus austral du monde ! Il présente aussi la particularité, comme c'est une épave, d'avoir de la gite. Rien n'y est plat !Notre capitaine a plein de choses à régler et à récupérer à Puerto Williams.Il faut dire que la prévision météo jusqu'au 1er mars... est particulièrement mauvaise. L'avis de grande tempête est annoncé avec une prévision de rafales dépassant les 100 noeuds au Cap Horn (presque 200 km/h). Il est donc urgent d'attendre que cela se calme un peu ! Petite information concernant la manière de naviguer dans ces conditions extrêmes. A bord, Alain Caradec, le skipper, a accès, via une connexion Iridium (téléphone par satellite), à des fichiers "Grib" qui sont envoyés par la NOAA (agence de prévision météo de l'administration américaine). Sur ces prévisions, Alain a accès à des fichiers donnant la force des vents, sur une période de 3 jours et avec une évolution par tranche de 3 heures. Alain récupère aussi les cartes marines de l'Armada Chilienne. Donc avis de gros mauvais. Inutile de vouloir s'engager dans le Drake avant le 1er mars ! Dans l'après-midi, visite du musée de Puerto Williams, belle construction neuve... encore un peu vide ! Puis, découverte du bourg en lui-même. Il faut certainement avoir une très riche vie intérieure pour supporter l'ennui qui transpire de ce lieu. Le temps passe finalement vite et le soir arrive.Après un succulent repas mitonné par Gilles, quelques individus (nous ne citerons pas de noms) s'éclipsent discrètement et disparaissent dans les entrailles enfumées du Micalvi.
Notre voilier, le Kotick, revient de la pompe à essence
Gilles Rigaud, le second de notre capitaine
Christian, le maître de la technologie Inmarsat,
pour la transmission des photos et du texte du blog
Quelques photos des Yaghans, empruntées au musée de Puerto Williams
Le port de Puerto Williams organisé autour de l'épave du Micalvi
Un exemple de fichier Grib, une vision en temps réel des forçces du vent
entre le cap Horn et l'Antarctique